Lundi soir : j’hésite
entre mon rendez-vous galant bi-hebdomadaire avec les co-équipiers du badminton
ou le film à l’affiche dans le cadre des présentations Passeport pour le monde : « Le Grand Nord : du
Groenland à la Sibérie ».
Je flanche : je skipperai
l’activité physique au profit du culturel. Sans remords il va sans dire, puisqu’en
avant-midi, j’ai quand même épousseté la neige qui recouvrait l’entrée. Équivalence accordée. De plus, tout
juste avant de me préparer à souper, l’Amie Lil me texte un « Cinéma ce soir? » … Comment
dire non à cette amicale invitation? (surtout qu’elle offre de venir
me chercher vu la froide température… Gâtée-pourrie-que-je-suis…)
Le
film
–
J’ai glissé tête première sur les
vastes étendues glacées défilant sur l’écran. De village en village, ceux du
Groenland et du grand nord canadien, jusqu’à la Sibérie, là où folâtrent les
rennes, j’ai replongé dans d’ineffables souvenirs de froidures. Et même si je n’ai
jamais eu la chance de poser les pieds aussi près du Père Noël, je pouvais
presque sentir le vent et les cristaux de glace picoter mes joues.
Beau voyage que nous avons
fait là, malgré le constat, une fois de plus, de la dure réalité du quotidien
nordique pour les habitants, principalement Inuits, de ces régions éloignées. Je
n’étais pas dépaysée : ce que je voyais à l’écran, ressemblait beaucoup à
ce que j’avais eu l’occasion de connaître du Nunavik, du Nunatsiavut (Labrador), du
Nunavut et de l’Inuvialuit (ouest de l’Arctique canadien).
Ça remet les perspectives à la
bonne place et donne le courage d’affronter les froids abitibiens encore à
venir.
« Centre-ville
d’Inuvik », Inuvialuit, janvier 2011
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