C’était le soir du Commandant Piché. J’attendais patiemment que la horde de demandeurs d’autographes aient fini de faire la queue afin de me présenter à mon tour avec Caramel . Tout ce temps, un homme à fière allure se tenait derrière moi. Après l’avoir bombardé de coups d’œil à répétition, je me décidai enfin à plonger … « Are you Jobie Tukkiapik ? » lui demandais-je un brin hésitante. « Yes I am » me répondit-il avec un sourire. « Why ? » Et de lui baragouiner dans mon anglais brinquebalant, que j’avais entendu parler de lui par mon Grand Frère, qui lui aussi, avait déjà piloté pour Air Inuit, et bla-bla-bla, bla-bla-bla, bla-bla-bla… ( texte facile à écrire qui ne résume en rien tout ce que j’ai pu lui dire en cinq minutes …) J’avais le sourire fendu jusqu’aux oreilles, plus impressionnée que j’étais, d’être à côté de cet homme ( qui, soit dit en passant, est le président de la Société Makivik et président du conseil First Air ) que d’être à trois pas
« Partir c’est quitter son cocon, ouvrir ses ailes et s’envoler. C’est s’apercevoir qu’on n’est pas les seuls sur la planète, qu’on ne sait pas tout, comme on le pensait. On devient plus humble, plus tolérant, un peu plus intelligent. » P. Fillit