Fitzsou, l'ange-aérien

Je devais rentabiliser la passe de saison, prise à la Maison Lavande, histoire de bien gérer les Fonds-du-Temps-Retrouvé. C’est donc avec enthousiasme que j’embarquai à pieds joints dans le plan de match que l’Amie Lod proposa tôt matin.    Au programme : aller profiter nez en l’air de ce que la lavande avait à sentir; prendre le Temps d’apprécier la fraîcheur du sous-bois, étendues sur ses chaises suspendues; pique-niquer de jasettes ininterrompues.  Elle suggérait aussi de pousser l’audace en allant espionner l’ Exotarium sur Fresnière, direction St-Eustache pour terminer par faire une raflée de légumes frais aux Jardins de la Pinède d’Oka. Sans jeu de mots, nous avions du pain sur la planche! Heureusement, on parvint à tout faire, la météo de ce jeudi nous accompagnant sans pour autant nous assommer de sa chaleur. Dans les champs fleuris, les gens allaient et venaient, prenant ici la pose sous la lentille inquisitrice d’un appareil-croquan...

L’Amie Lod avait lancé l’idée. Je l’avais attrapée au vol, la trouvant géniale . De plus, ça allait dans le même sens que l’un de mes objectifs perso de poursuite d’activité : me rendre une fois par semaine, à la Maison Lavande .   Nous avions convenu d’un départ vers 10h. On prit Montée McCole puis Chemin Fresnière. Le site fourmillait de touristes, mais de se pousser un peu plus loin dans les champs de lavande en pleine floraison, nous accorda un peu de la quiétude recherchée. On s’arrêta pour pique-niquer à l’abri d’un large parasol blanc. Après notre rationnel repas, on se dirigea vers deux chaises Adirondack libres qui semblaient n’attendre que nous. La suite du programme était de faire un peu de lecture à l’ombre des ifs. J’étais distraite, jetant des regards à la dérobée sur cette faune humaine hétéroclite. La tête me bouillonnait de questions existentielles, quand apparut soudain devant nous, une toute petite fille, vêtue d’une robe à taille empire...