L’épisode ne date pas d’hier. Plutôt, d’avant-hier. La chaleur m’écrasait et me maintenait captive, collée aux draps froissés. Les voilages bougeaient à peine. Que de subtils frémissements indiquant la presque absence de brise. J’étouffais… 3h am – Moite, je m’extirpai du lit. Dehors m’accueillit à nuit ouverte. Je regardai le ciel, faiblement étoilé d’astres blafards. Je m’enroulai dans la couverture brune-piquetée-d’or, que j’avais pris la peine d’emporter. Bien enfoncée dans la chaise Adirondack rouge, je levai le regard vers la voûte céleste, espérant… Mi-août : n’étions-nous pas en plein Temps des Perséides?... Mais même le ciel avait trop chaud pour laisser s’éclater les étoiles filantes. Je demeurai immobile une bonne vingtaine de minutes, dans le silence de cette nuit polluée de lumière ambiante. Puis je rentrai. Le sommeil me boudait encore. J’ouvris ma boîte de messagerie. Mes yeux se posèrent sur l’un des courriels conservés : celui de l’ON
« Partir c’est quitter son cocon, ouvrir ses ailes et s’envoler. C’est s’apercevoir qu’on n’est pas les seuls sur la planète, qu’on ne sait pas tout, comme on le pensait. On devient plus humble, plus tolérant, un peu plus intelligent. » P. Fillit