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Slàv


J’avais oublié que j’aurais quelques kilomètres à rouler en solitaire pour revenir chez-moi. Dans les dernières 36 heures, je m’étais laissée promener par Jeune Sœur Chérie, qui m’avait offert de l’accompagner au Théâtre Gilles-Vigneault à St-Jérôme, pour y voir le controversé spectacle « Slàv ». Une escapade qui fût dépaysante, relaxante, enlevante… jusqu’au moment où je choisis sagement de suivre la déneigeuse, insécure que j’étais, à parcourir Vassan-Amos dans la tempête qui laissait la chaussée enneigée et quelque peu glissante. 
 
J’ai laissé les mélodies de « L’heptade » prendre le dessus sur ce qui nouait mes tripes…

Vingt-quatre heures plus tôt… 

Après un court arrêt à Mont-Tremblant pour casser la croûte dans un chouette resto, nous étions arrivées à St-Jérôme en fin d’après-midi. La route avait été ballade-sous-ciel-bleu. Plaisant.

JSC, tenant à honorer son Défi100milles, nous avions arpenté les rues de la ville sur 4km, histoire d’en prendre un peu le pouls. Le froid en avait profité pour mordre à belles dents dans ma chair. 

Il était un peu plus de 18h quand nous nous sommes présentées au Théâtre Gilles-Vigneault, dans l’idée de siroter un verre avant la représentation.  La conclusion du « 4 à 6 » battait son plein à la mezzanine. Par un heureux hasard, on nous invita à rejoindre la clique des invités. On soupa de trois bouchées chaudes et d’un verre de vin avant de prendre place dans la salle.

Les lumières s’éteignirent. Betty Bonifassi fit son entrée, canne en main. Après une courte introduction, elle laissa la place à une Femme à la peau sombre, enceinte jusqu’aux oreilles. D’une voix magnifique, elle entama a cappella, la première de ce qui serait, succession de chants d’esclaves, amalgamés à de courts sketchs, laissant filer une histoire d’ancêtres communs faisant fi de la couleur de la peau. Sur scène, sept comédiens-chanteurs se partageaient les répliques. L’heure et demie passa comme un coup de vent! 

Les chauds applaudissements et l’ovation debout, émurent Mme Bonifassi.

Sûrement que pour elle, après les déboires de 2018, ils agissaient comme une récompense bien méritée...

À voir!

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