… une longue, longue route parsemée d’embûches. On y trouvait entre autres, gisant en plein milieu, des marmites géantes évidées, que l’on devait déjouer à grands coups de roues. Sur plusieurs kilomètres, on apercevait des branchages recourbés, tels des faux cils ayant fait la fête. Si on osait les frôler, ils se laissaient glisser impunément sur la carrosserie, dans un bruissement déchirant. De façon stroboscopique, la succession d’ombres obnubilantes venait abrutir la valeureuse conductrice tentant de franchir la distance la séparant de son refuge. Ce tortueux ruban de pierrailles esseulées, accueillait une multitude de petits animaux, les uns totalement désinvoltes face à la Vie se déroulant autour d’eux, les autres, sous des airs de pimbêche, jouaient à cache-cache sous le feuillage rassurant de la forêt. Point d’ursidés visibles, si ce n’étaient que quelques excréments expulsés ici et là. Point de cervidés non plus. Que des lépo...
« Partir c’est quitter son cocon, ouvrir ses ailes et s’envoler. C’est s’apercevoir qu’on n’est pas les seuls sur la planète, qu’on ne sait pas tout, comme on le pensait. On devient plus humble, plus tolérant, un peu plus intelligent. » P. Fillit