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Parce que c’est déjà écrit…


… parce que j’en ai le goût (et parce que j’ai un nouveau contrat de peinture qui occupera les prochaines journées…): j’aimerais vous partager une courte nouvelle, née au fil des jours lorsque j’ai accompagné une trèèèèsss Bonne Amie à ses traitements de curiethérapie à Gatineau.
 
C’était novembre et sa pluie. Parfois inspirée par ce qui dégoulinait sur les immenses murs vitrés, parfois par le va-et-vient de tous ces gens, venus quérir guérison de leur jambette-de-Vie, petite tablette lignée en main, j’ai laissé naître cette histoire, expressément et à sa demande, pour l’Ami Ray, conjoint de ma Chum Gaa de Rouyn-Noranda. 

Nulle prétention de ma part. L’écrit pourrait être revu et corrigé cent fois. Mais comme je suis paresseuse et que je compte sur votre habituelle indulgence… je vous le livre tel quel. Y sont intégrées, des lignes d’une grande poésie que l’Ami Ray avait depuis longtemps, couché sur papier. Vous les repèrerez grâce à leur affichage en gras.

Comme la nouvelle s’étale sur 13 pages, je la morcèlerai à coup de 2-3 pages. Alors ne perdez pas le fil jusqu’à l’impression du mot « FIN »…

Bonne lecture!

Jude, Mouffe et le loup

L’automne s’était sauvagement installé, laissant dès l’octobre, des traînées blanches éparses. Les arbres, tels des squelettes espérant l’Halloween, brandissaient leurs branches dénudées vers la mousse de nuages. Les températures chutaient, obligeant foulards, tuques et mitaines.

À l’intérieur, Ray, plume en main, espérait l’inspiration. Ses lunettes sur le bout du nez, il cogitait, tel un poète inconnu, sur d’éventuels mots à aligner en mémoire de sa Mouffe. Sa chienne des seize dernières années de qui il ne s’était absenté que trois de ses six mille deux cent quelques jours de Vie. 

Quelques phrases étaient nées au fil du Temps, cherchant refuge dans une histoire improbable. Ce jour-là, il aurait souhaité les tricoter serrées pour qu’elles s’envolent en nouvelle dans l’Univers. 

Mais le cœur n’y était pas. N’y était plus. Depuis une semaine, une brèche profonde y avait été creusée. Celle que cause les départs invoulus…

Spontanément il leva les yeux vers la Femme prenant place tout près de lui dans le fauteuil en osier, et d’un bref élan, lui remit la page chiffonnée, lignée depuis trop longtemps, de ses mots empreints de poésie. 

L’appât était lancé.

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