Quelle belle journée! Enfin j’ai pu me rassasier de toute la beauté et la « zenitude » du camp Trois-Saumons! Premièrement ce matin, j’ai renoué avec ma rituelle marche quotidienne. J’ai retrouvé mon trajet de quatre kilomètres, sur la petite route sinueuse qui serpente la montagne. Parsemée d’érables et de centaines de mètres de tuyauterie bleutée devant servir au transport de l’eau sucrée ( drôle de coïncidence si près d’un camp pour enfants diabétiques !...), la forêt s’est offerte à moi comme jujube à savourer lentement et longuement... ... Et si Lundi semble s’être évanoui sans faire de bruit, il fut en fait bien présent et exténuant... Mais il appartient déjà au passé, et peu importe alors le nombre d’enfants ayant eu à traiter hyper ou hypoglycémies, remplacer cathéters perdus ou arrachés, aujourd’hui et les jours à venir, je pourrai profiter du fleuve et de ses petits villages qui le bordent... C’est donc immédiatement après le dîner, que Jass, une autre consoeur infirmière que
« Partir c’est quitter son cocon, ouvrir ses ailes et s’envoler. C’est s’apercevoir qu’on n’est pas les seuls sur la planète, qu’on ne sait pas tout, comme on le pensait. On devient plus humble, plus tolérant, un peu plus intelligent. » P. Fillit