Amos, 10 mai 2018 Cher Papa, On dit que « la Vie ne tient qu’à un fil »… J’ajouterais que si on a le malheur de perdre un jour l’horizon de vue, le lien se rompt, annonçant le départ pour l’ultime envolée… Ce Temps est arrivé pour toi. Tu as passé une bonne partie de cette Vie dans le ciel. Entre ciel et terre. Tu éprouvais plus grande satisfaction à imiter le vol de l’oiseau, plutôt que la Vie d’un poisson, même si en réalité, tu en étais un heureux mélange, étant donné ta naissance, un jour de mars 1921… Tu as travaillé sans relâche, vaillamment et avec persévérance dans tout ce que tu entreprenais, que ce soit à transporter du gravier très jeune afin de tracer des parcelles de chemins abitibiens, ou à faire l’élevage à la dure, d’une centaine de visons, ou encore, à avoir les doigts noircis par l’huile des moteurs de tes grands oiseaux métalliques. Lentement mais sûrement, tu as avancé à grands coups d’épaules dans la Vie. 97 ans que ton cœur a scandé
« Partir c’est quitter son cocon, ouvrir ses ailes et s’envoler. C’est s’apercevoir qu’on n’est pas les seuls sur la planète, qu’on ne sait pas tout, comme on le pensait. On devient plus humble, plus tolérant, un peu plus intelligent. » P. Fillit