… peur qu’un jour ma mémoire ne se souvienne plus de rien… qu’elle me fuie et s’enfuie à la vitesse dont s’égrène le temps… J’ai peur un jour, de ne plus pouvoir dire que mon Grand et que ma Douceur ma Belle sont mon fils et ma fille… J’ai peur qu’un jour, tout ne soit plus qu’un clair obscur dans mon cerveau… qu’un énigmatique « je ne me rappelle plus »… qu’une marmite de bouillabaisse au goût insipide… J’ai peur que tout ce que j’ai appris, tout ce que je sais ne soit plus qu’amas de grenailles, pierres précieuses éclatées et dispersées… J’ai peur qu’un beau matin je ne puisse réaliser que c’est un nouveau jour qui se lève… J’ai peur qu’un jour, la vie me joue le tour de ne plus me dire qui elle est et ce qu’elle attend de moi… J’ai peur qu’un jour, mes paroles ne soient plus qu’un « est-ce que l’on se connait?... »… comme il m’est arrivé de dire cet après-midi à une infirmière retraitée qui me saluait… Tendre So : je ne me rappelle plus du tout sur quoi je t’ai écrit que j’en ferai
« Partir c’est quitter son cocon, ouvrir ses ailes et s’envoler. C’est s’apercevoir qu’on n’est pas les seuls sur la planète, qu’on ne sait pas tout, comme on le pensait. On devient plus humble, plus tolérant, un peu plus intelligent. » P. Fillit