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Messages

Affichage des messages du juin, 2010

Chose du passé...

... la première nuit de garde… Loin d’être étoilée, elle était même encore un peu humide de toute cette pluie tombée… Rosée nocturne… Une nuit froide et sans lune, où seules les sentinelles accrochées aux huttes* 1 , perçaient la pénombre au-travers du branchage des ifs… Noirceur fantomatique, noyée de brume errante sur un lac déserté par les vagues… Miroir aux milles reflets insolites… Lampe frontale allumée, nous avons déambulé jusqu’à l’extrémité sud du vaste terrain. Sans bruit, nous sommes entrées, repérant sur le plan affiché derrière la porte, le nom des campeurs dont nous devions vérifier la glycémie* 2 . Avec précaution, nous avons percé le mystère des rêves enfantins, traversant dans le bruissement de nos pantalons de pluie, l’étroit corridor séparant les rangées de lit de camp… Lecteur de glycémie, bandelettes, alcool, tampons… Oups! Hypoglycémies* 3 !… Corrections avec comprimés de glucose… Attentes de quinze minutes… Collations avec protéines-glucides… J’ai retrouvé mon

Y mouille...

… faut croire que le vent ne s’est pas assez forcé pour pousser le mauvais temps plus au Nord… À moins qu’il n’ait rencontré de l’opposition en-haut?... Je vais vous gager qu’il fait un beau soleil à Kuujjuaq depuis mon départ… Hum! Le beau temps me fuit… Toutefois, ça ne m’empêche pas de profiter de la merveilleuse campagne qui m’entoure et de ces vues exceptionnelles du haut de tous ces promontoires… Cet après-midi, j’ai poussé ma marche dans une autre direction… J’ai descendu la même « tabarouette » de pente qu’hier, mais j’ai bifurqué vers la droite à la croisée, afin de suivre la route serpentant dans la montagne. Après une quarantaine de minutes, j’ai rejoint un surplomb où se trouvent de grosses roches plates… au moment même où le soleil daignait darder quelques uns de ses rayons hors des nuages, juste assez longtemps pour que je retire mes espadrilles et mes bas et que je m’allonge sur la pierre tiède pour une sieste. Les yeux fermés, j’ai humé les parfums de la nature et écout

Un long chemin...

… parsemé de gouttes de pluie! Premier matin où j’ai pu marcher un petit quatre kilomètres dans la montagne. À dix heures quinze, j’avais cumulé une heure de marche… Moi!...( Et vous, qu’en est-il de votre activité physique aujourd’hui ?...) J’ai retrouvé avec malheur bonheur, la pente inclinée à 22%, zigzaguant parmi les érables. J’ai osé effleurer de mes plumes , la verdure en bordure du chemin, comme une extra-terrestre découvrant ses premiers brins de foin… J’ai croqué dans quelques miniatures fraises des champs… J’ai mémorisé l’endroit où je pourrais me vautrer pour en cueillir suffisamment pour en faire une confiture… Peut-être… … si la pluie se décide à céder sa place aux rayons de Galarneau… Les rumeurs dans les montagnes clament qu’on en aurait pour la semaine… Mais je sens que le vent s’efforce de souffler la masse grisâtre plus loin, ( peut-être même vers Kuujjuaq… oh! pardon !...), afin de permettre aux Moussaillons de profiter du camp et de ses nombreuses installations…

Où en suis-je?

Je réalise que je n’aime plus autant les déracinements… Comme si un ( petit ) déchirement se faisait en moi, à chaque fois… Quel étrange phénomène… Serais-je à vivre une espèce de mutation angélique , le genre qui pourrait me couper les ailes et me « grounder* » à tout jamais? Non… J’y réfléchis tout en écrivant... En fait, je suis un heureux mélange de bougeotte et de sédentarité. Je ne suis pas si tôt atterrie à un endroit, que je me surprends à préparer le prochain vol… Comme de ce temps-là par exemple, où planent au-dessus de ma vie, de saugrenues idées de voyage outre mer… Enfin, je verrai bien, dans le temps comme dans le temps... Je ne sais pas pour vous, mais moi, la sorte de terreau dans lequel baigne mon cerveau est saprement riche, car les rêves les plus insensés que j’y sème, s’y développent à une vitesse vertigineuse… Ça me fait presque peur… Dans un contexte plus « terre à terre », c’est fou l’ambiance qui règne au Camp ce soir. Les voix de centaines de jeunes s’infiltr

Enfin arrivée!

Voilà: mon périple routier s'est terminé sans ambages hier 18:30, mille kilomètres plus loin. Moi qui croyais pouvoir m'installer tranquille à la terrasse du petit resto faisant face au port de St-Jean-Port-Joli pour un bon souper... ... je me suis retrouvée devant un cabaret à la "grande cafétéria" du Camp Trois-Saumons! Comme une partie du personnel médical était déjà à faire l'inventaire du matériel, je me suis gardée une petite gêne pour me gâter... Ça ira au 9 juillet!... Les jeunes arriveront demain après-midi. Ils seront 91 à participer au CEDEQ cette année. Les premières journées seront plus exigeantes, comme d'habitude. Aussi il se peut que je ne puisse garder contact. Si cela devait arriver, vous m'en verrez désolée. Voilà! Je vais passer mes plumes sous un jet d'eau et lirai quelques pages du roman que j'ai apporté avec moi: "Les âmes brûlées"... Ça mettre un terme à cette première de 14 journées dans la belle région Chaudiè

Merci M. Sobieraj!

C'est par la magie des mots, que c'est créé un jour, une alliance outre-mer... Vos nouvelles se sont dernièrement envolées d'une façon " Féérique " vers une contrée lointaine, survolant océan et monde, pour se poser l'espace d'un moment, entre les montagnes Laurentiennes... D'ici quelques semaines, c'est en-haut du cinquante-cinquième parallèle de ce Grand Nord Québécois, que reposera votre recueil. Confortablement installé sur une petite table, il trônera, majestueux et fier, pour des Amis Nunavimmiut. Et puisque Nunavik signifie "endroit où vivre", il perpétuera votre bon souvenir dans le coeur d'une amoureuse des mots, rencontrée au hasard de "lignes de vie"... Encore une fois, mille merci pour cette délicate attention... Et je vous déclare officiellement... mon "bon moment" de la journée!...

L'aventure m'appelle...

... dans trente minutes, je prendrai la route, destination St-Sauveur... ... dans trente minutes, débutera mes aventures "été 2010"... avec tout ce que ça impliquera de surprises, de bonheurs attendus ou non, d'amitiés... peut-être même d'amour??... Les bords du majestueux Fleuve St-Laurent... ne serait-ce pas là endroit propice pour rencontres illicites?... Je ferai tout mon possible pour ne pas perdre le fil ténu qui me retient à vous... et si malencontreusement il devait se rompre, sachez que je vous amène avec moi dans mon coeur, tous autant que vous êtes à lire ces lignes... Ça, c'est la plus belle histoire d'amour que je pouvais rêver de vivre...

"Un ange...

… passe. Le silence est d’or. La gêne est de plomb. » Hervé Desbois J’avoue… je triche un peu… je suis « lundi » mais anticipe « mercredi »… À l’instant où vous lirez ces lignes, je devrais être en train de passer de bons moments avec ma Meilleure Amie et ma Jeune Sœur Chérie… Et qui sait? Peut-être d’autres personnes… Et comme je ne fais que brièvement passer à Amos, sans faire de bruit, sans trompette ni tambour, j’ai voulu lancer ces mots bien avant le temps… Comme si je voulais le suspendre, l’arrêter, me reposer et reprendre mon souffle… Tout cela, avant de parcourir ce long ruban de route, qui me conduira tout droit chez ma Bonne Fée, pour un coucher… Et là, je crois bien que je pourrai vraiment m’arrêter quelques instants pour vous raconter les chutes du Lac Rolland, et pourquoi pas, un peu, les montagnes des Laurentides…
Oh! J’allais oublié! C’est aujourd’hui l’anniversaire de mon Méo… Sept ans déjà! Bonne fête mon Beau, je te fais la bise et un gros câlin, dans un peu moins de deux heures!!... xoxo

"Jamais on n'a vu, vu...

… jamais on verra, ra … » … À Kuujjuaq, un beau papillon, atterrir sur un pissenlit… … Tant pis!... (… merci à toi Agent de la Faune Retraité, pour ta si jolie photo …) Je quitte Kuujjuaq cet après-midi et ne reviendrai que dans cinq semaines… J’essaierai de vous être le plus fidèle possible, de penser à vous chaque jour, de glisser le bout de ma plume sous vos yeux à défaut d'avoir pu la glisser sur votre cœur… À l'heure où vous lirez ces lignes, je devrais être entre ciel et terre, entre Montréal et Vald'Or...

Avant la pluie...

… le beau temps!... Je sais, ce n’est pas le dicton régulier… Mais ici à Kuujjuaq, rien ne se passe comme partout ailleurs… Ainsi, après une journée de forts vents, c’est vers les 19 :00, que la pluie a décidé de se faire presque diluvienne pour quelques dizaines de minutes… Ce qui m’attira immanquablement vers la fenêtre pour y prendre cette photo… C’était hier… « Après la pluie le beau temps, mais l’orage peut durer longtemps… » La Chicane La tristesse a beau parfois nous envahir, il reste toujours un petit coin de ciel bleu pour nous prouver que les larmes ne mènent nulle part…

Pas mon anniversaire, ni Noël...

… pourtant… Vendredi dernier … … Je remets la clé de mon casier postal à ma Collègue Jeune Nutri pour qu’elle y ramasse mon courrier, en même temps que le sien. À son retour, quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’elle me remit deux enveloppes colorées, aux couleurs de l’été. De retour à l’appart, je les déposai sur la petite table de centre de mon espace de repos… Je pris le temps de jeter un bref coup d’œil à l’organisation du « souper de filles » que je m’apprêtais à vivre. Puis l’attente… donc… … Je choisis tout d’abord la plus grande des enveloppes, celle avec le merle bleu. Elle provenait de ma Nouvelle Amie FranDen et de l’Ami DenFran… La lecture des quelques lignes me coupa le souffle. Que l’on ait pensé à me féliciter pour l’obtention officielle de mon affectation à la Régie, me laissa sans voix… Et oui, chers Amis, je continuerai à « gonfler mes plumes »… N’ayez crainte!... Dans la deuxième coquette enveloppe, se cachait les remerciements de ma Bonne Amie G, pour l’idée saugre

Grisaille à Kuujjuaq

Quand j’ouvris les yeux sur ce matin, c’est un jour gris et venteux qui s’est offert à moi. Pourtant j’avais écarté bien lentement les lamelles du store pour ne pas faire fuir d’éventuels rayons de soleil… Rien à faire… je crois qu’il y était, mais comme d’habitude très haut sous cette épaisse couche de grisaille… Je déclarai immédiatement qu’il serait impossible de me faire sortir… J’ai cocooné, emmailloté dans un simili bonheur, enfoui sous une tonne de rêveries, toutes plus abracadabrantes les unes que les autres… Mais au moment d’écrire ces lignes, j’hésite, les mots me fuient… Comme si le vécu de ce samedi était passé finalement trop vite, ne laissant que de légers coups d’ ailes dans ma vie… Ou, serait-ce la fatigue, qui malgré l’évidente farniente des dernières heures, ne fasse figure de barrière, histoire de narguer ma paresse ? Même à cette heure tardive, j’entends le vent siffler à l’extérieur. Tout à coup mes pensées s’ envolent vers mon quai, ancré dans le fond de ce lac b

"Honey moon is gone!..."

… C’est Ed qui m’a suggéré ce titre… Il faisait allusion à… Bon laissez tomber!... Genre d’histoire à dormir debout, et justement comme j’attends ma Visite et que j’ai dû débarrasser la table pour y dresser les couverts, me voilà à écrire du bout des doigts, le portable reposant dans le meuble télé, à hauteur d’épaules… Pas du tout ergonomique!... … Tiens, v’là justement ma Visite qui s’amène!... Quatre collègues venant partager truites-riz-légumes grillés, manioca et salade de fruits maison… Un souper de filles « here in Kuujjuaq!... » Menu convivial… Maintenant j’ai vraiment l’impression d’habiter mon village ! J’ai reçu cette semaine, des gens que j’apprécie, ou que j’apprends à connaître… Des gens avec qui j’ai le goût de faire une envolée … Des gens simples, chaleureux, sympathiques… et ayant le Nord coulant dans leurs veines… J’ai le cœur rempli d’allégresse… Un sourire béat erre encore sur mes lèvres… Je ne m’endors pas du tout… Comme il fait très chaud dans l’appart, je crois q

Délibérément...

… je « skippe » mon cours d’anglais!... … Euh!... Mon cinéma… anglais… ce soir… il pleut… et ça ne me tente pas de sentir cette humidité, transpercée mes « jeunes » vieux os… ( Bonne Fée, j’ai tenté la technique du biffage, mais suis incapable d’accéder à ce petit signe triangulaire… moi et la technologie !) Alors je demeurerai, peinarde, sans peine apparente, dans mon cocon, comme chrysalide… Ah la magie des mots !... La journée est demeurée grise… J’ai voulu étrenner mon nouvel imperméable ( pouvant aussi servir d’abri de survie… pas de farce !), mais Oubedon m’a « cueillie » à la sortie et m’a gentiment déposée au « 290 »… Galant Jeune homme va!... Et au moment même où je vous écris, je pige à la « fourchette » dans le récipient de crème glacée « Menthe et brisures chocolatées », que j’ai dégoté, à moitié dégelée, à moitié prix!... $5.97 au lieu des $ 10.00 et quelques, habituels! On ne s’en prive pas et surtout, on ne la gaspille pas!... Ouf! J’ai le cœur sucré à souhait! Un thé e

"Hummm!...

… que j’ai bien dormi!... Quelle heure peut-il bien être?... QUOIOIOI?...7 :40…?!?!?!? ... » Voilà, ce fut les premiers mots que j’ai prononcé ce matin! Je vous jure qu’en trente-deux ans de carrière, je compte sur les plumes d’une seule main, les fois où j’ai passé tout droit… Et l’une d’entre elles fut ce matin! Hier soir, nantie de mon humeur un peu maussade, je me mis au lit après quelques minutes de lecture vers les 22 :45… descendant sur mes yeux, l’espèce de bandeau noir ( qui doit bien avoir un nom mais que vu l’heure tardive de la rédaction de ce billet, je passerai outre la recherche sur « Google » …) À ce bandeau, j’enfonçai profondément des bouchons dans mes oreilles dans le but de rendre mon sommeil aussi hermétique que possible… Ça a marché… jusqu’à 4 :00 environ où je m’éveillai, désespérée d’ajouter une troisième nuit d’affilée à mes heures brisées… Miraculeusement, je me retournai et me rendormis rapidement… C’est cet étrange état de béatitude et de sensation de repos

Ange en peine...

Bon, bon ! Un jour ça va et l’autre pas!... Je m’emmerde ce soir! J’ai sorti le jeu de Scrabble miniature… Je me tire une partie à moi-même… J’ai de la difficulté à manipuler les pièces tellement elles sont petites… Ordinaire… J’ai glissé Methera dans le lecteur du portable… Les notes de violon dansent dans l’ air , flottent un peu, mais retombent mollement tout autour de moi sans réussir à inoculer mon cœur d’un peu de gaieté... Elles arrivent à peine à me transporter en Angleterre, alors… Ordinaire… À dix-neuf heures, je regardais l’écran de mon Vaio, qui attendait sagement que j’aligne quelque histoire incongrue sur son ventre blanc… Trente minutes plus tard, il était toujours vierge… Même l’inspiration me fuit… Ordinaire… Je me suis étendue sur mon lit, croyant qu’une sieste m’aiderait à reprendre vie… Nenni… rien n’y fit!... En ouvrant les yeux, la soirée était encore trop jeune pour que je déclare forfait… Ordinaire… … De quoi je me plains encore ? À peine d’un peu de fatigue se

Apesanteur...

Je me sens flotter depuis quelques semaines… Comme si la lourdeur qui collait à mes plumes depuis les dernières années, s’était enfin, en partie détachée… Au saut du lit, je secoue mes ailes et m’étire comme une chatte qui se serait assoupie quelques heures… Je prends le temps de « saluer le Soleil », qu’il soit au rendez-vous ou non… Je me dis qu’il est toujours là, pas très loin, simplement derrière la grisaille… Ça me rend plus légère, ou du moins m’en donne la sensation… Bizarrement, mes vêtements eux, se font plus petits, donc un peu moins confortables… Mais bon, ça doit faire parti du déroulement normal de la cinquantaine avancée… La courte marche matinale m’oxygène pour la journée. Je lève le nez en l’air, je laisse mon regard se poser sur ce paysage qui me devient de plus en plus familier… Kuujjuaq et son petit ruisseau qui le scinde en deux… La basse et la haute ville… Comme à Québec… verdure et plaines en moins! Malgré le sommeil qui vient me hanter à l’extérieur des heures

Bonjour Hydro-Québec!

Cinq minutes que je suis levée… J’ouvre le robinet de la salle de bain : pas une goutte d’eau n’ose se montrer le bout du nez… « Ah non! Y’en a qui ont abusé de l’eau hier… » fut ma première pensée. Je ne sais pas si je vous ai déjà expliqué le fonctionnement de l’eau potable et des eaux usées ici. Mais comme le pergélisol empêche toute installation souterraine, les réservoirs se retrouvent à l’intérieur de chaque maison. Quand celui d’eau usée atteint un certain niveau, cela coupe automatiquement l’eau potable… C’est logique! Voilà donc ce qui explique ma réaction initiale… Puis… dans la cuisine, il me semble que tout est anormalement calme. Habituellement le frigo fait bien du bruit. J’ouvre la porte : la lumière demeure éteinte. Je tente d’allumer le plafonnier… C’est là que la lumière se fait dans mon cerveau… IL N’Y A PLUS D’ÉLECTRICITÉ! Zut! Et moi qui avais deux tourtes jambon-épinards-fromage de chèvre à préparer pour un dîner avec quelques connaissances… Dans le silence qui m’

Histoire de RIEN...(suite)

Drôle de billet, que cette histoire de RIEN… Comme si le temps passé à attendre, parfois s’ envolait sans que l’on s’en rende vraiment compte… … Hier soir, j’écoutais les cérémonies d’ouverture de la coupe du monde de la FIFA 2010 … Les commentateurs taquinaient les Africains, disant qu’ils étaient toujours en retard… À un moment, l’un d’eux sorti cet adage : « En Afrique, nous n’avons pas de montre mais nous avons le temps ; en Occident, vous avez des montres mais vous n’avez pas de temps … » Bien dit quand même, avouez?... Toujours hier soir… minuit. Je me surprends à manger de l’Arctic Char fumé ( Omble de l’Arctique ) comme collation… Est-ce signe d’intégration ? D’assimilation ?... Je me dis qu’un ange doit pouvoir s’adapter à tout ou presque… enfin, c’est ce que je crois… sincèrement… ( … cependant après quelques morceaux, le cœur s’est mis à me flotter… Heure tardive? Texture? Couleur? Odeur??? Allez savoir !...)

Distraction...

Il y avait bien cinq bonnes minutes que je musardais à côté du grille-pain... Je lisais « La petite voix », Méditations quotidiennes pour 2010, reçu en cadeau de ma Bonne Fée … J’avais quelques lectures en retard. Ainsi j’en étais à celle du jour, quand quelque part dans mon cerveau, un déclic se fit… Genre de déclic disant : « Me semble que ça fait longtemps que tu attends ta rôtie… » Sceptique je penchai la tête pour voir si j’avais bien abaissé le levier… Négatif! Alors j’allongeai le cou pour mieux voir et c’est alors que je réalisai que j’attendais après… … RIEN! Pourtant je me souvenais très bien avoir sorti le pain du congélateur, la tranche du sac… Je n’ai pu m’empêcher de rire de moi et de ma distraction… Du coup, ma journée s’est annoncée aussi légère qu’une plume …

La saveur du jour...

… mon billet tout court!... J’ignore la motivation profonde d’un tel début, mais j’aimais la « rimette », alors me voilà sur ma lancée !... … Lancée?... Oh, oh! Mais qu’est-ce qui se passe là? Un blocage? Un syndrome de page "pas mal assez" blanche?… Certain que si je continue, je finirai bien par remplir la page de tous ces petits signes qui forment les mots… Je le sais, je me connais… … À l’été 1975, je travaillais comme réceptionniste pour une compagnie d ’aviation … Dans les bureaux, orientés sud-ouest, l’été nous cuisait littéralement derrière les immenses fenêtres de l’étage... Mon travail consistait à aider la secrétaire et… à courtiser les jeunes pilotes qui circulaient dans l’espace « aérien » du rez-de-chaussée. Disons que je m’appliquais plus au niveau de la deuxième attribution qu’à la première ! Mais… … Je me souviens d’un après-midi particulièrement tranquille, où pour passer le temps, j’avais pris une tablette lignée sur fond jaune ( je vous jure, je m’en sou

Clarification...

Il a fait un temps à faire damner un Sainte… Peu importe laquelle ! … Une qui aurait été tellement occupée à faire le bien, qu’elle n’aurait pu profiter du soleil et de sa douce chaleur ; s’étendre sur l’effleurement d’un rocher, sans soulier ; retenir d’une main les laizes d’une jupe que le vent aurait provoqué… Il a fait un temps à faire souper un Saint… Peu importe lequel ! … Un qui aurait été tellement occupé à faire « la cour itinérante » qu’il n’aurait pu profiter alors de se sustenter convenablement ni d’effectuer quelques vérifications « vélocratiques » d’usage… Il a fait un temps à faire converser un ange … Peu importe lequel ! … Un qui aurait été tellement occupé à faire sa vie comme on lui avait dicté, qu’il n’aurait pu profiter de toutes ces années qui se glissaient subrepticement de chaque côté de lui… … Un qui aurait été tellement occupé à faire ses petites affaires, qu’il n’aurait pu profiter de l’arrivée d’un sentiment qui lui était devenu presqu’étranger… … et qui lui,

Touche finale...

« Il en faut peu, pour être heureux, vraiment très peu pour être heureux… Il faut se satisfaire du nécessaire… Un peu d’eau fraîche et de verdure, que nous prodigue la nature, quelques rayons de miel et de soleil..." ( Le livre de la jungle ) Ce matin, Oubedon dès son arrivée au bureau, entra promptement dans mon cubicule. Il s’approcha de moi, s’assit sur la petite chaise à proximité en me demandant de fermer les yeux… J’eus le temps de remarquer qu’il portait en bandoulière, un sac sport de couleur foncée. J’obtempérai à sa requête et non seulement je fermai les yeux mais en plus je tournai la tête vers la fenêtre… J’entendis son « ok, tu peux regarder » et me retournai aussitôt. Il avait sorti de son sac, un époustouflant bouquet de fleurs jaunes et bleues. Ébaubie, je le gratifiai tout de go de deux bisous sonores et d’un gros câlin…! En saisissez-vous le pourquoi ?... Après avoir participé à l'activité "nettoyage du village" avec mes collègues, je retournai

"Les pieds dans le sable blond...

… ils marchaient sur la plage… » ( je sais, je sais… les vraies paroles sont : « Les pieds dans le sable blanc, il marchait sur la plage… » ) Pour les besoins de la cause… Moi, mon sable est blond ! Et qui peut dire si j’y marchais seule???... La photo publiée hier illustre ma promenade dominicale…celle d’aujourd’hui, la simili expédition de samedi ! Ou serait-ce le contraire ? Ou… J’aime le bord de l’eau… Cet élément me calme, m’apaise… Avec elle, j’ose… Je m’abandonne et laisse planer mes pensées… Je m’imprègne de l’insondable beauté des vagues… J’en sonde ses ondes… Je crois en elle, en sa force lénitive… Avec elle, point de gêne, l’aisance est transparence… Sans faux fuyant, elle suit son courant… Et le seul moment où elle se laisse tomber, c’est lorsque chargée de regrets, du haut du ciel , elle abandonne à la terre, ses lourds secrets… Comme larmes de géante, croulent alors les remords, ceux d’un temps passé… Le plaisir n’aura été présent qu’un trop court moment… N’était-ce que

Grosse misère...

… et premier ( court et pudique ) bain de soleil en terre Nunavimiuq!... Le chant du ressac m’a ensorcelée et entraînée comme un aimant sur les rochers bordant la rivière. J’ai marché plus d’une demi-heure avant de trouver refuge dans une alcôve rocailleuse où culbutaient de modestes chutes d’eau. Les vagues en tandem, venaient se jeter sur l’étroite plage, ajoutant aux murmures des cascades, son borborygme incessant. Je repose mes ailes quelques instants, sur ce roc solide, apparemment inerte, alors qu’il y a tant de mouvements et de vie tout autour… Mon oasis est parallèle à l’une des pistes d’atterrissage de l’aéroport. Incidemment Twin Otter, Dash-8 et 737, s’élèvent en survolant mon « espace terrien », le temps d’un éphémère soupir… J’entends les voitures, circulant par intermittence sur la route de gravier, en-haut de l’escarpement… Le soleil est bon, le vent un peu frisquet. Je pourrais être à des milliers d’endroits dans le monde et je retrouverais pareil environnement… Seul

J'existe donc...

Non ce n’était pas que questions existentielles. C'était bien réel. Quand j’ai reçu cette photo de mon Ami Denfran, je suis demeurée estomaquée par la simplicité de sa beauté… Mais j’aurais pu ne la voir que comme une beauté complexe, demi-toile d’araignée parée à attraper, monstres géants… Ou encore, j’aurais pu y entrevoir enfin, la lumière au bout du tunnel… Comme j’aurais pu tout aussi bien, la qualifier de banale… Que de réflexions pour tenter de percer le mystère d’une simple photo! En est-il ainsi pour apprendre à connaître les gens qui croisent notre chemin?... Les apparences peuvent parfois nous laisser sur de drôles d’impressions. Nous dégainons plus rapidement nos jugements, que nous ne prenons le temps d’observer attentivement, de visiter les intérieurs… Serais-je à exposer subtilement un jeu de miroirs ?... « … Je suis l’intérieur d’où s’enracinera avec force, la vie… Je suis l’intérieur, l’essentiel, le ventre qui portera ses petits jusqu’à solidité… Je suis celle q

Que suis-je?

... et pour qui le suis-je?

"Alors...

… pendant plus de vingt ans Tu as recherché ton amant À travers toute l'Amérique Dans les plaines et les vallons Chaque vent murmurait son nom Comme la plus jolie musique Même si ton coeur était mort Ton amour grandissait plus fort Dans le souvenir et l'absence Il était toutes tes pensées Et chaque jour il fleurissait Dans le grand jardin du silence Évangéline, Évangéline Tu vécus dans le seul désir De soulager et de guérir Ceux qui souffraient plus que toi-même Tu appris qu'au bout des chagrins On trouve toujours un chemin Qui mène à celui qui nous aime Ainsi un dimanche matin Tu entendis dans le lointain Les carillons de ton village Et soudain alors tu compris Que tes épreuves étaient finies Ainsi que le très long voyage Évangéline, Évangéline… » … Ce matin, il y avait dans ma boîte de courriels, quelques lignes d’un ami Abitibien… À son avis, les troisièmes et quatrièmes paragraphes de la chanson Évangéline, écrite par Michel Conte, me sied bien… Bien sûr, n’ayant pas le

Désenchantement...

Du haut de mon deuxième étage, j’observe… « … À la croisée de la première intersection, coupant à droite l’avenue se faufilant d’est en ouest à partir de la rivière Koksoak, se trouve un immeuble de deux étages abritant entre autres... Je le sais… j’ai le camion rougeâtre chapeauté de ses phares d’avertissement, en vol à vue ! Celles et ceux qui suivent régulièrement mon histoire… la connaisse justement ! En conséquence je passerai sous silence, l'histoire de mon célibat (!)... Ainsi, à quelques reprises l’hiver dernier, j’ai croisé à l’épicerie ( décidément …), un bel homme en uniforme, de taille moyenne, aux yeux verts pommes et au sourire un peu timide mais tout de même invitant… Les salutations d’usage furent échangées. Et de « fil en semaines », mes espoirs que nos routes s’amalgament à nouveau, allèrent croissants… Le matin, chemin faisant, en fin d’après-midi ou lors de beau temps, inlassablement, j’espérais… … Je ne savais trop quoi, un signe peut-être, du Destin, de l

J'ai lu...

… presqu’à la toute fin du générique du blog Méli-Mélo , cette ( encore !) très belle pensée : « On ne peut comprendre la vie qu’en regardant en arrière, on ne peut la vivr e qu’en regardant en avant… » Soren Kierkegaard Wow ! J’ava is justement deux autres photos à partager avec vous… vous me donnerez votre avis, elles ont été prises parfaitement à l’opposé, à Kangiqsujuaq ( Wakeham Bay ) la semaine dernière… J’aime bien quand les mots et les images se fondent ainsi, naturellement et sans ambages… Avec les années, j’ai tellement cueilli de ses « poudings de mots de vie » un peu partout, que je pourrais probablement en nourrir une armée… ( j’avoue humblement cependant, ne pas en avoir autant que ma Bonne Amie G, qui elle pourrait en nourrir le monde entier !...) Que voulez-vous, je trouve qu’elles nous font avancer, parfois lentement, mais toujours résolument, droit devant… Toujours dans le même esprit d’avancement, imaginez que j’ai revêtu pour la première fois ce matin,