Non… N’allez surtout pas croire cela… Ce que vous pensez… là… Ce n’est pas ça… Ce n’est que leurre… Leurre et peur, peur de l’heure… J’aurais pu trouver n’importe quoi d’autre que de parler d’un mois, mois qui emporte avec lui une partie de moi… Si j’avais été en panne, je me serais garée et j’aurais attendu d’avoir l’inspiration pour redémarrer… Je ne serais pas demeurée sous les cristaux, à blanchir contre la neige. Je me serais levée pour continuer… Et si l’un de moins l’avait été en plus, je ne serais pas là à déblatérer sur ce surplus… Je ne serais pas à glisser à n’en savoir que faire, dans un gant de velours, une main de fer… Je ne serais pas à réaliser, que les petites choses mènent souvent aux grandes, en bonnes doses… Je comprendrais que l’insouciance dérange, étrangle, et entraîne le rance… J’accepterais que de déjouer c’est jouer, que de tordre c’est un peu comme mordre… Ça fait mal, mais juste par en-dedans… photo : « Panne sèche », Kuujjuaq, janvier 2012
« Partir c’est quitter son cocon, ouvrir ses ailes et s’envoler. C’est s’apercevoir qu’on n’est pas les seuls sur la planète, qu’on ne sait pas tout, comme on le pensait. On devient plus humble, plus tolérant, un peu plus intelligent. » P. Fillit