… J’avais passé une bonne partie de la nuit dans les bras d’Insomnie. Je l’aime bien mais quand elle se montre insistante, elle m’épuise. Ayant ouvert les yeux un peu tardivement sur ce lundi-dernier-de-l’année, je me sentis pressée par le Temps. Pourquoi? Pour qui? Allez savoir. Mais c’était évidence… Ce même matin, la porte s’ouvrit deux fois plutôt qu’une sur mes rejetons se préparant en cette veille de Jour de l’An, à un 26km en ski de fond dans les profondeurs du P’tit Nord. J’allais avoir tout mon Temps pour m’inventer 2019. La veille, j’avais extirpé du tiroir-mémoire-de-l’année, souvenirs de ce qu’avait été 2018 : 15 films ( dont j’aurais tôt fait d’oublier que je les avais vus ); 15 spectacles; des vernissages; le tour du lac St-Jean à vélo; le Festival du monde de St-Jérôme; Aiguebelle et le Cosmodome; San Francisco; quelques cartes de réconfort... J’avais déposé à côté de moi, le tableau du ce-qui-aurait-pu-être , histoire de visualiser concrètement ce qu
« Partir c’est quitter son cocon, ouvrir ses ailes et s’envoler. C’est s’apercevoir qu’on n’est pas les seuls sur la planète, qu’on ne sait pas tout, comme on le pensait. On devient plus humble, plus tolérant, un peu plus intelligent. » P. Fillit