Si j’étais fine pour cinq cents, j’écrirais ce billet dans la langue de Shakespeare. Mais je souffre d’un flagrant manque de confiance en moi et tant qu’à faire appel à « gougueule translation », je préfère passer mon tour. Alors je croise les doigts pour que « my Inuk Fair Lady » comprenne suffisamment le français afin de profiter de ces lignes qui lui sont, somme toute, adressées… Mardi matin – Comme mentionné hier, je suis plantée devant Deux filles le matin quand j’aperçois par la fenêtre, M. Le Facteur qui s’amène, portant un petit colis brun sur lequel je peux voir des lettres noires tracées à la main. Je reconnais le bruit métallique habituel, alors qu’il ouvre de sa clé magique, nos six casiers d’un seul coup. S’ensuit un bruit plus sourd. Des pas dans l’escalier. Je le sais arrivé sur mon palier. Il doit aller chez mon voisin marocain. Je l’entends farfouiller à ma porte. J’attends. Ce serait pour moi ? Lorsque je le vois qui reprend ses pas quotidien
« Partir c’est quitter son cocon, ouvrir ses ailes et s’envoler. C’est s’apercevoir qu’on n’est pas les seuls sur la planète, qu’on ne sait pas tout, comme on le pensait. On devient plus humble, plus tolérant, un peu plus intelligent. » P. Fillit