Dix jours déjà… Salluit s’était fait tendre et beau. Je l’ai aimé, comme toutes les fois précédentes. Pas plus, pas moins. Mais à bien y penser… peut-être un petit peu plus. Parce que c’était l’été, que ses collines étaient vertes et que du côté de l’ouest, il nous invitait hypocritement à y faire des ballades. Les collines s’en foutaient, elles, que nous ayons les pieds mouillés, à fouler leur mousse épaisse et humide... Nous nous sommes désistées… Salluit s’est ouvert à nous, offrant vie de famille et maisonnée, sans gêne aucune. Il nous a présenté sur un plateau, quelques-uns de ses merveilleux Jeunes, truffés d’ambition. Nous en avons profité pour immortaliser leurs réalisations sur fausse pellicule. Ça leur fera un mince pécule… Les journées se sont succédé au gré des marées. Ces dernières, les unes après les autres, s’amusaient à mettre la baie à sec tôt le matin, et la baignaient jusqu’aux canots avachis sur la berge en plein midi. Nous avon
« Partir c’est quitter son cocon, ouvrir ses ailes et s’envoler. C’est s’apercevoir qu’on n’est pas les seuls sur la planète, qu’on ne sait pas tout, comme on le pensait. On devient plus humble, plus tolérant, un peu plus intelligent. » P. Fillit