Je me préparais pour le
cinéma. J'avais sorti l’étui contenant la lentille complétant ma vision jusqu’au
Temps où on retirera la câline de
cataracte qui me rend de plus en plus myope.
Chirurgie prévue mi-fin-février…
Quinze minutes sont passées.
La lentille se plie, se tord, refuse toute adhérence à ma conjonctive. Puis soudain,
elle disparaît… Je la cherche, dans l’œil, sous les paupières, sur mes
vêtements, le comptoir… Rien, niet… Invisible…
Je
ressens une irritation. Et physique et mentale. Est-ce elle? Est-ce le résultat de mes infructueux
efforts pour la retrouver?
Je me grouille. L’Amie Lil sera
bientôt là. Mais je m’inquiète. Et si la lentille collait à ma paupière et qu’elle
créait une inflammation? Et si elle irritait mon œil et empêchait le jour venu,
la chirurgie?...
Mon
corps est au cinéma, ma tête dans les pires scénarios…
Évidemment, je passe une nuit « presque »
blanche. Je me concentre sur l’état de cet œil défectueux. Est-ce que ça
gratte? Est-ce que je sens quelque chose là, sous la paupière? Je ne vois rien…
Normal j’imagine quand on a besoin, et de
verres correcteurs et d’une lentille…
Enfin le matin. J’ouvre les stores.
Dehors… il neige. Encore… Je suis tannée. De pelleter. De l’hiver. D’avoir
froid. Curieux mais cette année, je n’ai qu’une hâte, voir le printemps se
pointer.
Dites-moi que février sera
plus doux...
S’il
vous plaît…
*
Plume Latraverse, Lit vert
Addenda :
J’ai fini par piler sur mon orgueil et aller voir mon Opto. Ce n’était pas cher
payé pour espérer une prochaine bonne nuit de sommeil… Épilogue? Y’avait aucune
lentille en hibernation dans mon œil…
Commentaires
Je t'amène ...