« … J’avais été invitée à une fête masquée. Celle d’un homme qui foulait avec respect la cinquantaine. Pour la première fois. Tous les invités présents étaient de connivence et avaient su garder le secret. La surprise fut donc totale et couronnée par le jubilé, d’un seul blasphème! Nous étions assis à la table de la « familia ». Je m’y sentais plus ou moins à ma place mais je me disais que ça viendrait. Avec le Temps… Comme je n’ai pas la langue dans ma poche, il me fallut peu de Temps pour engager la conversation avec le couple assis en face de moi. Elle, était assise très digne, le menton haut et fier. Lui, avait le sourire des gens heureux et sans histoire. On échangea nos noms de famille, sans chercher outre mesure, de quelconques liens. L’élément déclencheur tomba, tel un couperet, sur la conversation en cours. L’évocation d’un nom de famille plutôt rare, puis un autre… Je lance, par hasard, un prénom associé. Sourire illuminé de la Dame.
« Partir c’est quitter son cocon, ouvrir ses ailes et s’envoler. C’est s’apercevoir qu’on n’est pas les seuls sur la planète, qu’on ne sait pas tout, comme on le pensait. On devient plus humble, plus tolérant, un peu plus intelligent. » P. Fillit