Passer au contenu principal

Aérienne liberté



« … C’était lundi après-midi. J’avais pris mon courage à deux mains pour appeler l’Amie Éli. Non pas parce que je redoutais de lui parler. Évidemment. Plutôt parce que j’avais honte d’avouer haut et fort, que je cachais ma motivation à reprendre le badminton, dans le coin le plus reculé de ma conscience. Aux confins de ma subconscience… 
 
Je bafouillai quelques bredouilles raisons à propos d’un Imposteur à qui je tenais énormément, sans même l'avoir suivi… Ou presque. 
Éli s’empressa de me disculper et me donna le droit. S’ensuivit cette réflexion à haute voix …

« Si tu savais comme j’ai Soif-de-Temps Éli. » lui dis-je dans un souffle.
 

« J’ai l’impression que chaque activité planifiée, gelée dans le Temps m’étouffe… 
Comme si je n’en avais jamais assez, de ces heures de liberté franche, sans entrave, sans obligation. De ces heures à choisir entre écrire, lire ou faire n’importe quoi d’autre… 
Comme si je n’arrivais pas à rassasier mon esprit J’ai beau être à l’ère du Temps-retrouvé, ce n’est pas encore assez … » 

Je me comparais à quelqu’un traversant le désert et ne pouvant étancher sa soif… 

Comme ça que je me sens par en-dedans…  
Normal ou pas, c’est le constat

Bon… Mis à part les rendez-vous aux deux jours avec Papa Fitzsou et tout ce qui touche de près ou de loin le cinéma, à chaque fois, être assidue à mes engagements, me demande un effort. Peut-être est-ce correct aussi.

D’avoir à fournir l’effort

Mais je rêve encore, à tout ce Temps, que je pourrais avoir, tout cuit dans le bec ! … »

Commentaires

Zoreilles a dit…
Cela s'appelle, à mon humble avis, « l'urgence de vivre » et tu as de la chance d'en être atteinte. Jamais tu ne vas t'ennuyer, te désoeuvrer, te sentir inutile. Tu es condamnée à toujours manquer de temps, donc à devoir prioriser ce qui est le plus important pour toi dans la vie.

Comment je sais ça? Parce que je suis atteinte moi aussi!
Merci pour la consul Zoreilles! Contente de savoir que c'est un mal qui court... ;-)
Violonsyl a dit…
Je crois que je souffre aussi de ce mal. Je ne peux m'empêcher de mettre pleins d'activités à mon agenda. J'aime ces activités,je me réalise grâce à elles, mais... il manque des heures à chacune de mes journées... pour ne rien faire !
Ben alors Violonsyl... nous sommes au moins trois!!!
Hier je me suis payée une page blanche d'agenda. Ciel que ça fait du bien! J'en ai profité pour aller prendre une grande marche et au retour, avancer le projet "voeux des Fêtes"...
Alors tu vois, malgré tout, je ne suis pas restée "à ne rien faire" mais au moins, j'ai eu (et pris) le Temps!
En passant... je crois bien savoir qui tu es... Celle qui s'est acheté un violoncelle il n'y a pas si longtemps?... ;-)
Bienvenue sur ce blogue!
Violonsyl a dit…
Et oui l'ange gardien, c'est bien moi! Merci pour ce superbe blogue,une autre façon de garder contact. Je vais essayer l'idée de la page blanche à l'agenda, si elle ne m'effraie pas trop. ��
Fitzsou a dit…
Violonsyl, je suis certaine que tu prendras goût "aux-pages-blanches-dans-l'agenda". Très libérateur, crois-moi!
Ce sera toujours un plaisir de te croiser ici! ;-)

Messages les plus consultés de ce blogue

La rivière-du-Loup...

Des smel' et des pommet' des as de piq' Des rav' et des carot' des manch' de piq' D'la fleur d'la poch' d'avoin' des souliers d'boeuf Des fill' et des garçons heureux Elle a un trou ma marmite, Elle a un trou par-dessous La rivière-du-Loup est large, large La rivière-du-Loup est large partout!... Des smel' et des pommet' des as de piq'............ Elle a deux trous ma marmite, Elle a deux trous par-dessous... (clin d'oeil à mon Amie So de Kuujjuaq-Rivière-du-Loup et à l'Ami Pat de Rimouski, à qui j'ai cassé les oreilles pendant quelques kilomètres entre Rimouski et L'Islet-sur-Mer, en février dernier...) ;-)

Eau et écorce: l'affaire est chocolat!

« … J’avais prévu le coup : l’alarme devait m’extirper de mon sommeil avant même que l’aube ne se pointe. Il y allait de la qualité de l’eau… 3 :45h- Ça en était terminé de ma nuit de rêves sans fin. Il était Temps de sauter dans mon jean et d’enfiler un coton ouaté. Pâques m’attendait… 4 :20h- J’arrivai un peu à l’avance. Les lieux étaient déserts si ce n’était un véhicule à l’aile gauche drôlement cabossée, garé sur le bas côté.  Je saluai le jeune homme qui remontait la pente chargé d’un « jelly can » que je présumai, pleine d’eau de Pâques. En échange, je reçus un discret signe de tête. Pourtant, je me disais que pour croire à cette tradition, il devait y avoir un brin de folie en lui non?... Ça ne m’a pas semblé être le cas. Peut-être était-il beaucoup trop tard pour lui plutôt que beaucoup trop tôt?...  Peu importe… Mes Amis se pointèrent vers 4 :30. À tour de rôle, on prit une gorgée de l’eau...

Paul Piché - L'escalier