Ça se passait le même dimanche. J’ai l’impression
qu’ils (les
dimanches…)
m’inspirent les cavales. Il était 13h30 quand je quittai St-Placide avec la
ferme intention de rouler quelques kilomètres vers St-André-d’Argenteuil, pour
aller à la rencontre de l’Inconnu...
La semaine précédente, mon attention avait été
attirée par une publication où se trouvait une exquisité. Le coup de cœur avait
été aussi direct qu’un droit à la mâchoire. Je savais l’indice fragile, mais inconsciemment,
je me sentais appelée, comme si lever le nez sur cette invitation imaginaire,
pouvait déjouer quelque secrète destinée.
C’est donc armé de peu d’informations et de la
simple photo qui avait emballée mon esprit, que je me stationnai dans la cour
de l’Inconnu. J’étais consciente d’y aller un brin à tâtons, mais je devais en
avoir le cœur net. Chargée de mon habituelle curiosité, c’est avec une
anticipation certaine que je débarquai en rase campagne, où se prélassait
un cours d’eau devant lequel étaient plantés des arbres que je devinais hautement
annelés par le passage du Temps.
Avant même de passer le seuil, je l’ai vu. J’ai
été subjuguée dès que mon regard l’a croisé. Il était imposant de stature, élégamment
vêtu de franche noblesse. Irrésistiblement, je le caressai du bout des doigts. Il
y a bien ce proverbe byzantin qui dit: « Comme l’amour est aveugle, il
est très important de toucher. » J’avais osé le faire!
On vint vers moi, m’invitant jusqu'à l’étage.
Je suivis sans crainte, humant au passage, l’odeur d’existence flottant dans l’air.
C’est tout là-haut que mon cœur a manqué un battement. Dans une petite alcôve, l’Inconnu
se tenait là, immobilisé dans sa beauté. Le coup de foudre fut instantané. Plus
petit que celui rencontré à l’entrée, mais avec l’allure de ceux qui ont littéralement
le cœur sur la main…
J’ai touché sa douceur. Sans vergogne, l’ai caressé du regard. J’ai compris son cœur grand ouvert…
C’était notre premier rendez-vous. J’ai décidé
de prendre un peu de recul avant de succomber et à la tentation et à son indéniable
beauté. Si samedi prochain il y est toujours, ce sera le signe que nous sommes
faits l’un pour l’autre. Et j’abdiquerai.
Je me sentais fébrile à l’idée de ce
premier rendez-vous. Et intimidée de vous le raconter…
« Coup de cœur(s) »,
St-Joseph-du-Lac, juillet 2019
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Commentaires
Ah! vous, là là.
C'est qui,c'est qui...
C'est quoi.c'est quoi...
Au moins, on sait c'est où.
Le mien devrait mouiller port (pas certaine si ça se dit... tant pis, yé tard pis je dois me coucher...)... samedi...
Restez à l'écoute... M. Le Factotum! ;-)