Troisième présence ce jour, au dernier concert
en plein air dans le cadre des Beaux Dimanches
à St-Placide. Aujourd’hui, j’allais découvrir MISC.
Attendant que sonne l’heure du départ, je
furetai sur le net. Pas trop, juste un peu. Comme une mise en bouche. Les
quelques notes échappées de Petit Acer m’apparurent de bon augure. Tout à coup,
j’avais extrêmement hâte d’y être.
Je levai la tête et laissai porter mon regard
aussi loin que la montagne le permettait. De lourds nuages s’avançaient sous l’effet
d’un contre-alizé. Le doute s’insinua en moi. Comme pour contrer le mauvais
sort qui se profilait à l’horizon, je ramassai le sac-à-dos-prêt-à-porter et je
filai vers le nord. D’abord…
La pente menant au lac était presque déserte. Passant
près de l’église à la gueule grande ouverte, je compris : le trio avait
choisi de ne pas prendre la chance de faire mouiller leurs instruments.
Peut-être mieux ainsi.
Je pris place dans le troisième banc d’en
avant. Et j’attendis. Un peu. Pas trop. Un peu passé onze heures, les jeunes
trentenaires (je
dirais) s’installèrent
dans le chœur de l’église avant de le faire dans nos cœurs. Mis à part le fait
que le contrebassiste n’était pas le même que celui dans la vidéo, et que le percussionniste
avait la barbe taillée et ses longs cheveux châtains emprisonnés sous une
casquette, le ton fut le même.
Sans les avoir chronométrés, je dirais (encore!), que chacun des morceaux
présentés durait (presque) une dizaine de
minutes. C’était à se demander comment il était humainement possible de retenir
autant de notes loufoques en parfaite harmonie! Mais certains spécialistes opèrent bien des heures durant... Alors…
Échangeant parfois des sourires de connivence ou un peu moqueurs, laissant croire à de l’improvisation contrôlée, un
langage secret circulait entre eux, auquel nous n’étions que simples spectateurs.
Des hochements de tête, des mouvements de lèvres. C’était très bien comme
ça.
Le groupe a donné une superbe performance, des
solos « en groupe » qui s’étiraient comme du fromage en grains sans
casser pour le plus grand plaisir de notre ouïe.
Si jamais vous avez la chance que vos routes
croisent la leur…
« Quand le quai se prête au jeu », St-Placide,
juillet 2019
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Commentaires
ce dimanche, dans notre gloriette sur la butte, une magnifique performance de notre ami Charles.
Le tout dura une heure trente de douces mélodies.
La douceur d'un Charles Duguay a dû séduire une fois de plus...