« … J’ai bien essayé de demeurer succincte :
peine perdue! Alors voici. Vous trouverez un peu pêle-mêle anecdotes,
rencontres et mes films préférés, courts ou longs, sortis tout droit de la 36e
édition du Festival
de Cinéma International en Abitibi-Témiscamingue où j’ai
déguerpi la semaine passée. Bon
cinéma! 😉
Dimanche - Arrivée tout juste quelques minutes avant la pause de
14h, je croise dans le hall désert du Théâtre du Cuivre, un bel homme portant
un long manteau et des lunettes foncées. Spontanément, je le salue. Il me
répond. Regard profond. Je le reconnais en mettant le pied sur la 1ère
marche : Patrick Huard! Eh ben! Sympathique!...
Je viens
de manquer le documentaire Bagages de Paul Tom. Je sais qu’il sera
télédiffusé à Télé-Québec le 11 décembre à 21h, mais je ne pourrai être au
rendez-vous. Dommage… Vous me raconterez
quelqu’un?...
Lundi - Une Bombe Blonde saute dans mon lit. Réveil
brutal. J’ai ma dose d’adrénaline pour la journée! Après ce qui deviendra le
rituel pour la semaine (petit-déjeuner, jases et dîner léger), un peu
avant 13h, nous prenons place, ma Chum Gaa et moi, pour les présentations de
l’après-midi. Pendant la pause, je croise les Amies Zoreilles et Canneberge, je
revois l’Amie Mod et je fais la connaissance de Mig et Nig. Je reconnais en
cette dernière, l’une de mes profs en nursing au Cegep. Des Chums à ma Chum
Gaa! Sympathique!
On visionne
Pieds nus dans l’aube… Quels beaux
paysages! Quels bons jeux des Jeunes Comédiens! À la sortie, Gaa en profite
pour aller jaser carrière avec Roy…
Sympathique!...
Aussi ce
soir-là, un film de Jan Matthys, Many Heavens, sous-titrée en
français/néerlandais. Un coup de cœur, vraiment!
Mardi… m’attendait. Avec Thelma,
autre fiction belge, dans laquelle jouait une Cocotte tellement cute et expressive! Suivit Une famille syrienne, de Philippe Van
Leeuw, en version originale arabe. J’ai beaucoup aimé! Finalement, La confession, film français de
Nicolas Boukhrief, traita du thème de la religion avec douceur. J’ai adoré!
Mercredi - Le monde du
petit monde de Fabrice Bracq. Une mère atteinte de cancer,
raconte à sa fille l’incroyable histoire d’un prince et d’une princesse…
Scénario bien pensé. Triste thème merveilleusement bien exploité.
L’odeur après la pluie… ça s’appelle le pétrichor! Le
saviez-vous? Pendant le générique, une toune de Desjardins : Quand j’aime une fois j’aime
pour toujours… La salle entonne le refrain à l’unisson. Sympathique!...
J’ai été
sonnée par Téhéran tabou, un produit d’Allemagne/Autriche,
du réalisateur Ali Soozandeh (prononcez-le comme vous le voulez!). Un
film d’animation (tenez-vous bien) de 96 minutes, en langue persane, sous-titré en
français! Super bien fait, on en oublie le côté animation pour suivre les liens
qui se tissent entre les différents personnages, gober le dénouement. Je
passerai sous silence la rage impuissante qui m’a envahie à la fin… Curieusement,
j’ai bien aimé!
Jeudi – fut pour moi Un profil pour deux. Cette fiction française
de Stéphane Robelin, est sortie grande gagnante du prix Hydro-Québec (prix du
public). Elle
était en ce dernier après-midi, le coup de cœur (le grand!) que j’attendais. Une histoire d’humour,
d’amour, d’imbroglio, d’internet et de site de rencontre. J’ai a-d-o-r-é!
Je ne
tairai pas Faux départ, de Guillaume
Blanchet : « … un hommage à ces
hommes et à ces femmes qui vivent leur solitude au quotidien, qui regardent le
Temps passer par la fenêtre et qui, parfois, se mettent à espérer… »*
(en plusse...
l’anniversaire de la Dame était le 12 février… Clin d’œil à Maman Fitzsou…).
Finalement,
Hochelaga, terre des âmes, un film de François Girard. Comme je suis fière du beau jeu de notre Samian, Abitibiwinni
de corps et de cœur. Présenté devant sa grand-mère Rom, sa mère et autres membres
de sa famille. Ce fut émouvant et… sympathique
!
Statistiquement
parlant, le Festival a été un voyage ou une incursion dans l’imaginaire de
créateurs venant de 14 pays différents**; partagés entre des documentaires, des
fictions, des animations, de l’expérimental. Pendant environ trente-cinq heures
cette semaine-là, j’aurai assisté à la projection de 14 longs et 42 courts
métrages.
Comment
pouvais-je faire autrement hier soir, que de glisser dans le lecteur DVD le
vieux Dances with Wolves?
Voyons : j’avais besoin d’adoucir mon atterrissage en sol amossois ! … »
Addenda : Ami Ray… TON billet, si tout va
bien, suivra demain! 😉
* textuel
dans le programme du FCIAT, page 80
** Canada,
Allemagne, Belgique, France, Liban, Algérie, Iran, USA, Roumanie, Israël,
Norvège, Autriche, Australie, Espagne, Hollande
Commentaires
Je cherche encore où j'ai bien pu rencontrer ton amie Gaa, son visage et son sourire me disent vraiment quelque chose mais je n'ai pas encore mis le doigt dessus, ça veut juste dire que... le monde est petit, surtout en Abitibi.
T'as manqué Bagages et tu le sais déjà, tu as manqué quelque chose! Tu dis qu'il sera diffusé à Télé-Québec le 11 décembre mais moi, on m'a dit à 20 h plutôt qu'à 21 h mais quand nous serons rendues là, il sera facile d'aller vérifier l'horaire télé pour être certaines de ne pas le manquer et inviter tous nos amis(es) à regarder ce film. Et même si ça nous fait verser des larmes, ce ne sont pas des larmes de tristesse ou de désespoir, au contraire, on pleure d'humanité, de sensibilité, de solidarité et d'espoir. On aurait le goût de tous les prendre dans nos bras, ces adolescents qui viennent d'ailleurs et qui nous ressemblent beaucoup, au fond, dans lesquels on peut se reconnaître comme étant tous des « déracinés à différents degrés.
Avec tes commentaires, tu m'as incitée à retourner feuilleter la programmation, j'avais oublié certains titres mais pas les films dont tu parlais.
« Un profil pour deux »... Ça faisait du bien un peu de légèreté après « Une famille syrienne », film dur mais nécessaire qui m'a marquée mais tellement informée et sensibilisée aussi.
« Faux départ »... Ce grand rire à la fin n'aura pas réussi à me faire oublier toute la solitude que j'ai perçue chez cette vieille dame. Un autre film nécessaire et plus profond qu'il n'y paraît.
« Hochelaga, terre des âmes ». On a eu droit à tout un événement avec ces danseurs et ces présences dans la salle. J'ai ressenti quelque chose de très fort pour l'ensemble de l'œuvre. Quant au film, j'ai l'impression qu'il va avoir un impact mais à plus long terme. Ici, comme on côtoie beaucoup des Algonquins, on n'avait moins besoin d'être sensibilisés même si l'on apprend toujours quelque chose dans un film pareil. Ce que j'ai beaucoup aimé, tiens, je le sais, c'est la fierté de ces Premières Nations qui recevaient le film autant que nous, pour cette grande première. Ce sera intéressant de suivre la carrière du film en janvier 2018 lorsqu'il sera présenté sur nos écrans.
« Pieds nus dans l'aube » a été mon coup de cœur de ce Festival. Il n'a rien gagné mais dans mon cœur, je l'ai élu le meilleur parmi tous les autres. J'avais beaucoup lu sur ce film avant de le voir, cela aurait pu me créer trop d'attentes mais cette réalisation du fils du grand Félix, le cinéaste Francis Leclerc, a été au-delà de toutes mes attentes. C'est tout dire. Tellement que vendredi soir, j'ai invité mon Gilles au cinéma où le film prenait l'affiche pour une semaine seulement. J'avais eu deux laissez-passer de cinéma en cadeau à ma fête et j'ai trouvé que c'était là l'occasion idéale, surtout qu'au début de nos amours, c'est Gilles qui m'a fait découvrir et aimer Félix Leclerc, il avait beaucoup de ses livres, dont Pieds nus dans l'aube, Adagio, Allegro, Andante, Théâtre de village et plusieurs autres. Chez nous, on était plus Gilles Vigneault que Félix Leclerc! Et dire que notre petite fille aînée, celle qui a 8 ans, s'appelle Félixe Rivest-Leclerc, c'est d'une telle poésie... comme un clin d'œil du destin!
Quelle belle édition, en tout cas, on pourrait s'en parler longtemps!
Chose certaine, je serai du Festival encore l'an prochain avec la formule passeport! Trop génial!
J'ai tellement aimé, si tu savais!
Au plaisir que nos routes se recroisent d'ici là!
xoxoxo