« … J’entendais grattouiller dans la garde-robe depuis quelques jours. Je savais que ce ne
pouvait être quelques rongeurs indésirables, puisque ici, aucune porte d’entrée
ne leur était offerte.
Quand j'examinai attentivement l’intérieur, recherchant activement
la provenance de cet étrange bruit, j’aperçus dans le fin fond, les kamiks*
qui se tortillaient d’impatience.
Ainsi
c’étaient eux qui farfouillaient vers la sortie pour s’extirper de la noirceur !
Après avoir
jeté un bref coup d’œil à la température extérieure, je jugeai qu’il était
Temps pour eux de remettre le nez dehors après ces longs mois passés, terrés
dans ce cagibi. Car il n’était nullement question de les initier à la nouvelle
neige tombée, à une température où ils se seraient vite détrempés.
Chaussée de
ces ancêtres minimalistes, me voilà à fouler la neige folle, le pied léger, le
cœur en liesse.
Comme j’aime
déambuler en sentant le sol sous mes pieds! Au début la froidure semble toucher
la peau mais très vite, les mouvements et la semelle en peau de mouton,
agissent et produisent la chaleur nécessaire pour rendre la marche confortable.
Heureuse
comme « un phoque sur la banquise », c’est ainsi que ces simples
bottes m’ont fait renouer avec le plaisir de la froidure hivernale.
Et ça ne fait
que commencer… »
*bottes
en peau de phoque fabriqués à la main par les femmes Inuits; ceux que je porte,
ont été faits par une Dame de Quaqtaq, Mrs Susie Jararuse…
« Première
sortie officielle », Amos, décembre 2016
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