… je lisais dans un article
paru dans la revue « Virage »*, une Maude Guérin confiant:
« Le Temps qui passe nous oblige à
renoncer à exister dans le regard des hommes. On devient invisible. » C’est
ce qui la désolait dans le fait d’avancer en âge.
C’est fou mais c’est venu me
chercher… Comme si on me rappelait que « mon Temps était passé… »
Triste
constat!

Et
pour ne pas y passer l’éternité, changement
de sujet radical…
L’autre
jour (avant-avant-avant-avant hier!) … je suis allée marcher avec Jeune Sœur Chérie et l’Amie
Cab. Quelle belle randonnée nous avons fait, en pleine forêt, dans ce large
sentier aménagé pour les chevaux! Accompagnées de Mia et Beckie (?), je me suis
branchée à cet hiver qui tire, qu’on le veuille ou non, presqu’à sa fin…
Triste
constat???...
Pas vraiment, malgré tout ce
que j’ai pu écrire précédemment. Car après tout…
Je
l’aime bien moi, cet hiver qui me rosit les joues, qui m’arrache à la paresse
et me force à affronter vents et poudrerie, comme dans le Bon Vieux (!) Temps
de ma Vie nordique…
J’aime
les morsures du froid même si je lui préfère les caresses des doux flocons qui
s’élancent vers la terre gelée dans leur ultime et unique envolée…
J’aime
tout ce blanc étalant sa brillance hivernale. J’aime le silence de sa
couverture qui étouffe les bruits. J’aime les reflets feutrés des lampadaires
se frappant, à la nuit tombée, sur une invisible couverture nuageuse…
Je
l’aime bien moi, cette saison de froidure qui nous balance en pleine face ses dures
réalités mais ses si belles beautés…
* Virage, printemps 2018, p.18
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