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Quand le Temps conte fleurette



« … La chaleur était quelque peu accablante. Avec félicité, je l’appréciais, sachant très bien qu’elle était exceptionnelle en ce début d’automne. 
 
En plein cœur d’après-midi, ça ne m’empêcha pas de trouver refuge sous les branches d’un bouleau, cherchant un peu de cette ombre rafraîchissante.

J’avais glissé mes fesses sur les planches délabrées de la vieille balançoire qui peinait à se tenir debout. Ou assise. C’est selon

Son corps usé d’une vieillesse bancale, trônait encore, tant bien que mal, sur une verdure élimée.

De là, j’apercevais les gens rassemblés sous un chapiteau ouvert, attentifs aux explications d’un M. Larivière, spécialiste en mycologie. 
Mon junk posé sur les cuisses, j’écoutais sans entendre…

Perdue dans mes pensées, il me sembla tout à coup, surprendre des histoires à dormir debout s’échappant des fibres de bois pourri. Des voix enfantines, arrachant au Temps quelques printemps, larguant leurs chants au vent…

Je percevais les rires d’hier et imaginais les rides d’aujourd’hui. La jeunesse devenue vieille. Les bons moments, les déchirements. L’effritement du Temps…

Après une longue rêverie, précautionneusement, j’abandonnai derrière moi, l’éclopée et repris pied sur le présent. 

Après tout, j’avais encore devant moi, des lustres de Temps pour rêvasser… »

Commentaires

Zoreilles a dit…
Celui que tu appelles M. Larivière, nous, on l'a toujours appelé Ti-Cric et c'est notre ami. Tous ses bouquins sont riches d'enseignements, de trucs, d'informations et de magnifiques photos.
Toi, toi Zoreilles! Tu me surprendras toujours! Tu es la proche d'un paquet de gens intéressants (ben... tant qu'à y être...moi aussi par exemple!!!!... ;-0...). J'aurais dû écrire "connus".
J'ai seulement entrevu ce Monsieur mais ma jeune soeur et ma chum Ghi, l'ont suivi dans la forêt. Ma soeur est même revenue avec un gros morceau de chaga.
J'ai jeté un oeil sur ses livres, effectivement très bien faits.

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