« … J’avais
pris le risque. Celui de me river le nez sur un « c’est complet ». Mais comme je me répète souvent « Qui
risque rien n’a rien », j’ai osé. Et ça marché!
J’étais avec
Bonne Amie Ghi. Entendu d’avance, elle passait me prendre et nous irions en
voiture.
Marche et entraînement de
l’après-midi nous avaient suffi. L’exercice quotidien était fait.
À l’entrée du
Théâtre des Eskers, une file d’attente. Confiantes, on prit le rang. Avec
raison, car finalement, il restait encore ici et là en plus du balcon, plusieurs
sièges libres.
Les lumières
se sont éteintes. Le narrateur, Henri Chassé, est arrivé et nous a plongées
dans le contexte de la pièce. Nouvelles nuances d’éclairage, et Nana (Guylaine
Tremblay) est
montée sur scène et a littéralement, brûlé les planches!
Quelques
applaudissements ici et là, vinrent interrompre les longues tirades de la
comédienne. Quelle présence! Quelle gestuelle! Quelle authenticité! J’y ai cru
à cette femme des années 50-60, drôle, enflammée, inventive. À l’imaginaire
fécond et débridé. Même que… à quelques reprises, je m’y suis retrouvée…
Dans ses
exagérations…
Lorsqu’à la
toute fin, elle déclame sa montée vers le ciel, les poils m’en sont dressés sur
les bras. Une belle finale, toute en lumière.
Quel bel
éloge à sa Mère, Tremblay a-t-il fait là!
Quel travail de mémorisation pour Mme
Tremblay!
Dois-je préciser
que j’ai aimé… en maudit* ?... »
*addenda : clin d’œil à l’auteur, qui
insiste pour faire dire à Nana, que maudit…
c’est comme sacrer! Je me souviens qu’aux funérailles de Maman Fitzsou, nous avions
choisi comme chant de sortie, sa dernière chanson fétiche : « Maudit bonheur »
de Michel Rivard.
Et on avait, de ce fait, insulté une vieille tante…
« Encore
une fois… », Amos, février 2017
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