… semblait me narguer la
ville. Et pourtant…
Au départ, j’avais osé
glisser dans ma valise une petite robe aux couleurs modes et quelques autres
morceaux tous aussi légers…
J’avais osé également
cependant, le parapluie, le coupe-vent, le chandail ouaté, les bas, le foulard
et même, même… la tuque légère et les gants…
Oui, j’avais osé!
J’espérais m’être trompée
et ne pas trouver l’occasion d’utiliser tout ce fatras mais ce ne fut pas le
cas et à quelques exceptions près, j’en eus besoin. Montréal se livra à
moi avec un mélange de froid et de candeur. Pendant les jours ouvrables, j’acceptai
sans rechigner son visage mi-soleil mi-nuage. Et si samedi fut agréablement
chaleureux pour les nombreux nouveaux mariés, dimanche lui, sortit son habit gris.
Qu’importe : après les heures productives reliées au boulot, le Vieux disposa
des pavés inégaux sous mes pieds afin que je puisse terminer agréablement les
journées. Finalement la semaine est passée en coup de vent et ce n’est qu’à
moitié surprise que je me suis retrouvée assise dans le chic Boeing 737-200 de
la compagnie First Air pour rentrer au bercail.
N’eut été de mon
énigmatique compagnon de voyage au regard bleu méditatif se rendant à Iqaluit,
le vol aurait été bien lénifiant. Comme si j’avais pu oublier de dormir
quelques heures dans les dernières…
Allez savoir…
photo: "Lu à Montréal: où suis-je?...", Montréal, mai 2013
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