J’avais adopté à l’aller,
le pas d’une marcheuse chevronnée, faisant fi de la neige et du vent me
fouettant le visage. J’atteignis ainsi rapidement la galerie d’art, ce qui me
laissa amplement de temps pour secouer les tapis et sortir les rebuts avant que
ne se pointe le premier client. Je réussis même à capturer une bonne partie de la
poussière dès la première heure. La journée serait longue.
Elle le fut...
En fait, elle défila comme
à l’accoutumée, un peu tranquille, un peu entrecoupée. Clients et ménage en prirent
soin. Je répondis à tous et chacun, avec le zèle d’une personne rouillée d’expérience
en matière de vente. J’avais décidé de ne pas y mettre mon grain de sel…
La paresse s’étant emparée de moi au cours du
Temps, en fin d’après-midi j’osai quêter une occasion pour revenir chez-moi. J’entamai
la conversation avec quelques incohérences anglophones avec mon Collègue
ponctuel. J’avais un but : le cuisiner concernant une histoire s’étant
déroulée le 1er juillet 1994, ici même à Kuujjuaq, et dont un Ami
Abitibien m’avait mis la puce à l’oreille il y avait quelques jours de cela.
Il put me raconter à sa façon,
ce qui lui restait de souvenirs de cet évènement. Un homme, son Ami, ouvrant la porte d’un conteneur où était
entreposé de la dynamite; l’explosion, la mort… Était-ce la même histoire?
Il semblerait…
À moins que ce ne soit… légende urbaine…
Allez savoir…
Commentaires