J’avais le goût de
marcher, de prendre l’air plutôt que la poudre d’escampette. C’était dimanche,
et parfois Dimanche m’emmerde. Il se
fout de moi, me tourmente, m’entortille dans mes délires qui ne laissent ni
queue ni tête. Et je dois en sortir, la tête froide.
Imaginez…
J’avais revêtu des
vêtements à l’épreuve du vent et du Temps. Ici, on ne sait jamais. C’est seule,
comme une grande avec son p’tit courage, que je pris le chemin du radar. Quarante-cinq
minutes de marche pour m’y rendre… Quarante-cinq minutes pour en revenir… Pour
une fois, les douleurs musculaires et articulaires de mes jambes avaient pris
congé. Peut-être était-ce normal vu que c’était dimanche, justement jour pour
ça? Je me disais que je devais absolument en profiter. Plutôt, je ne pouvais pas,
ne pas en profiter... Alors au diable Dimanche
et ses enquiquinements, j’irais de l’avant!
Ce que je fis…
C’est en revenant, qu’elles m’attendaient. Je ne m’en doutais pas. Tout avait été un simple et bel après-midi de printemps
ensoleillé. Même la musique du I-pod n’avait pas flanché par manque d’énergie.
Mais dès que j’ouvris la porte et que je me penchai pour délacer mes bottes de
marche, elles étaient là, bien
présentes, aucunement gênées de venir encore une fois m’ennuyer.
Le répit aura été de
courte durée et malgré les sages étirements au retour, elles furent, importunes invités, assez pour rester…
Commentaires
Quelle vue magnifique!