« … J’étais assise au balcon, avant-dernière rangée. Y. Avant-dernier siège. 25. À mes côtés avait pris place, un
Jeune homme aux tempes grisonnantes qui, m’expliqua-t-il, serait séparé de sa
Douce le Temps du spectacle.
Cause connue. Sans importance. C’était. Point.
De mon presque Ciel, je jaugeais le micro trônant des kilomètres-plus-bas, minuscule pylône
égaré en pleine toundra, et je dis à mon Voisin que « même si on était loin, au moins on entendrait bien… » Comme de fait...
Simon Leblanc apparut, comme l’enregistrement vocal nous avertissant d’éteindre
nos téléphones finissait, et que s’effaçaient les lumières de la salle. Il
arriva en coup de vent, rire aux dents, sur une scène sobrement décorée (en fait, pas décorée du tout! Seuls trois
immenses cercles de lumière picotée nuançaient l’éclairage de fond… Rien
d’autre… Pour Simon, ce fut raison de nous servir l’un de ses fameux éclats de
rire…)
Ça commençait raide !!!
C’est dans une salle pleine à craquer, prête à exploser, que Simon nous
livra tout ce qu’il avait dans sa coloquinte.
Ciel que j’ai ri là!...
Aux éclats! À en avoir mal aux mâchoires! À en avoir (un peu) mal aux tripes!
Mon Jeune Voisin avait un rire tout aussi communicatif. Rien de
réservé. Ça aussi, ça m’entraînait dans un effet boule de neige.
Mais
encore…
Le Jeune Leblanc est impressionnant. Propos un peu pipi-caca parfois
mais servi dans une sauce qui finit par enrober le tout… (beurk… pour l’image qu’entraînent ces mots…).
Intelligent, avec accents pointant parfois, vers de vagues ressemblances à la
Pellerin… Mon avis…
Après 90 minutes de rires sans pause, et sous nos applaudissements
soutenus, il revint pour un rappel de… 30 minutes! Bribes de son prochain
spectacle.
Le rideau tomba sur un silence de mort, quand d’une traite, il nous
balaya au visage ses réels problèmes de santé. Abasourdis, nous nous levâmes d’un
bond et le confortâmes dans sa démarche artistique, par une salve d’applaudissements.
Ciel que
je l’ai aimé ! … »
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