Un beau matin de janvier, seule dans le sentier menant au bureau, je me surpris à vouloir tout à coup capturer « l’effroi », comme ça, tout bonnement, comme si je n’avais que ça à faire moi le matin, courir après « l’effroi »…
J’avais en tête de le prendre en chasse et de l’immortaliser pour vous le montrer. Je croyais bien naïvement qu’il se laisserait faire, qu’il serait bon joueur et qu’il prendrait la pose.
Mais non…
J’ai voulu, toujours pour vous, capter sa fluidité, sa transparence, tout à coup vous le verriez bientôt près de chez-vous. Je voulais que vous le reconnaissiez, qu’il vous soit autant familier qu’à moi. Je voulais que vous voyiez celui qui monte très haut dans le ciel, ces mêmes matins où l’oxygène peine à descendre très bas dans les poumons pour se rendre aux alvéoles…
« L’effroi » qui nous enroule dans l’ardeur des pas qui s’enfoncent dans la blancheur de miniatures cristaux de glace, celui qui nous tend ses mains de vapeur froide, fantôme imaginaire flottant entre la ligne d’horizon et le firmament…
« L’effroi » qui saisit, qui trouve les coutures lâches et s’infiltre sans préambule ni invitation…
« L’effroi » qui nous glace jusqu’au sang, sans bon sens…
Mais tout de même…
Je dois avouer et vous en conviendrez, que « l’effroi » toujours, nous fait aller de l’avant, droit devant. J’en suis la preuve vivante…
Photo : « L’effroi », Kuujjuaq, janvier 2012
Mais non…
J’ai voulu, toujours pour vous, capter sa fluidité, sa transparence, tout à coup vous le verriez bientôt près de chez-vous. Je voulais que vous le reconnaissiez, qu’il vous soit autant familier qu’à moi. Je voulais que vous voyiez celui qui monte très haut dans le ciel, ces mêmes matins où l’oxygène peine à descendre très bas dans les poumons pour se rendre aux alvéoles…
« L’effroi » qui nous enroule dans l’ardeur des pas qui s’enfoncent dans la blancheur de miniatures cristaux de glace, celui qui nous tend ses mains de vapeur froide, fantôme imaginaire flottant entre la ligne d’horizon et le firmament…
« L’effroi » qui saisit, qui trouve les coutures lâches et s’infiltre sans préambule ni invitation…
« L’effroi » qui nous glace jusqu’au sang, sans bon sens…
Mais tout de même…
Je dois avouer et vous en conviendrez, que « l’effroi » toujours, nous fait aller de l’avant, droit devant. J’en suis la preuve vivante…
Photo : « L’effroi », Kuujjuaq, janvier 2012
Commentaires
Comme je les aime!
Et les mots! Wow!
"Avec quel sentiment d’effroi devaient considérer ces terribles phénomènes de malheureux hiverneurs qui allaient s'aventurer à travers ce champ de glace!" — (Jules Verne, Le Pays des fourrures, 1873)