Passer au contenu principal

Oser satisfaire sa curiosité



… Nous avions pris notre Temps avant de quitter l’Auberge
que nous occupions en reines-et-maîtresses. Sirotant nos cafés tout en recherchant les coins les plus lumineux, on laissa les confidences se glisser subtilement à nos côtés pendant que les rayons renforçaient la chaleur des billes de bois, créant ainsi une ambiance feutrée pour matin nonchalant.
 
Mais comme toute bonne chose à une fin

Ce furent les borborygmes de nos estomacs qui initièrent le moment du départ. Indécises quant à savoir où nous petit-déjeunerions, c’est le soleil, la route et l’idée d’une douce folie, qui agirent concomitamment en un mélange explosif pour nous faire effectuer un virage-en-U en plein Sullivan. Retour à Val-d’Or pour nous rendre au « Becs Sucrés-Salés »! 

Sans regret : ce fut un excellent choix pour un pantagruélique repas dominical !

Le ventre plein, on reprit direction Vassan. Quand tout à coup j’eus l’idée d’oser. Osé offrir à JSC, un détour pour aller
explorer le ruban asphalté menant à l’île Siscoe… 

Imaginez : en cinquante-neuf ans de routes explorées en Abitibi, je n’avais aucun souvenir d’y être allée!

Ce cul-de-sac nous mena à un terrain de golf abandonné par les adeptes malgré l’été indien qui perdurait. Je me rappelai que mon père m’avait raconté, qu’à peine âgé d’une dizaine d’années, il avait emmené à peu près au même endroit, un cheval-de-rechange pour son père travaillant à l’époque, pour la mine.

Quand je pense qu’il était parti de St-Mathieu et qu’après avoir passé la nuit chez son oncle Boutin à St-Marc, il avait poursuivi sa route le lendemain… Qui ferait ces 80km moitié-à-pied-moitié-à-cheval de nos jours, pour rendre service à son père?...

Et au final, vous savez quoi? Grand-père s’organisa pour qu’il rentre en avion, avec le pilote qui transportait le courrier d’une ville à l’autre. 
Croyez-le ou non, ce fut son premier vol ! 
 
Mais vraiment pas son dernier !...»        

Commentaires

Sally Fée a dit…
C'est ainsi que serait née cette passion de l'aviation pour Papa-Fitzsou?

Ça vaut la peine que tu racontes cette histoire à tes rejetons, au cas où tu aurais un service à leur demander!

:-)

Zoreilles a dit…
Touchante et merveilleuse, l'histoire de ton Papa-Fizsou, je t'écouterais m'en raconter d'autres de même...

Cou'donc, l'auberge Harricana, je la croyais fermée depuis belle lurette? J'ai tant de beaux souvenirs là...
Fitzsou a dit…
Sally Fée... Cette épisode fait partie des anecdotes recueillies auprès de Papa Fitzsou alors qu'il avait encore toute sa mémoire.
J'essaierai de trouver "le moment" pour le raconter à mes enfants...
Fitzsou a dit…
Zoreilles: eh oui, l'Auberge est bel et bien toujours ouverte. Ce que je peux dire, c'est que c'est très intime quand on décide d'y passer la nuit!!!...

Messages les plus consultés de ce blogue

Eau et écorce: l'affaire est chocolat!

« … J’avais prévu le coup : l’alarme devait m’extirper de mon sommeil avant même que l’aube ne se pointe. Il y allait de la qualité de l’eau… 3 :45h- Ça en était terminé de ma nuit de rêves sans fin. Il était Temps de sauter dans mon jean et d’enfiler un coton ouaté. Pâques m’attendait… 4 :20h- J’arrivai un peu à l’avance. Les lieux étaient déserts si ce n’était un véhicule à l’aile gauche drôlement cabossée, garé sur le bas côté.  Je saluai le jeune homme qui remontait la pente chargé d’un « jelly can » que je présumai, pleine d’eau de Pâques. En échange, je reçus un discret signe de tête. Pourtant, je me disais que pour croire à cette tradition, il devait y avoir un brin de folie en lui non?... Ça ne m’a pas semblé être le cas. Peut-être était-il beaucoup trop tard pour lui plutôt que beaucoup trop tôt?...  Peu importe… Mes Amis se pointèrent vers 4 :30. À tour de rôle, on prit une gorgée de l’eau...

Acculée au pied d'un mur...

... Vendredi soir: je suis accroupie au bas de cette immense porte de plexiglas refermée sur les secrets d’années de vie d’un commerce devenu fantôme... ... J’ai le visage tourné vers ce soleil, à en gober jusqu’au dernier atome d’énergie qu’il peut me fournir en cette fin d’après-midi automnal... ... Suis en baisse... Heureusement, P’tit Bonheur et Méo se trouvent près de moi... Fidèles amis... Le « Nous vous donnerons une réponse, au plus tard la semaine prochaine. » est maintenant chose du passé... et comme le « temps n’est rien »... alors, ne me reste plus qu’à attendre « LA » bonne semaine prochaine!!!... Mode attente, une fois de plus... Est-ce que le simple fait d’avoir passé l’entrevue téléphonique suffira à m’avoir fouetté suffisamment les sens ( et le sang ) afin que je poursuive ici ma route, dans le quotidien de mon « petit fond de rang »??... ... À suivre... Comme de raison... Mais voilà! Il me semble que ce soir, j’en ai ma claque de me sentir raisonnable. D’être « comme ...

La rivière-du-Loup...

Des smel' et des pommet' des as de piq' Des rav' et des carot' des manch' de piq' D'la fleur d'la poch' d'avoin' des souliers d'boeuf Des fill' et des garçons heureux Elle a un trou ma marmite, Elle a un trou par-dessous La rivière-du-Loup est large, large La rivière-du-Loup est large partout!... Des smel' et des pommet' des as de piq'............ Elle a deux trous ma marmite, Elle a deux trous par-dessous... (clin d'oeil à mon Amie So de Kuujjuaq-Rivière-du-Loup et à l'Ami Pat de Rimouski, à qui j'ai cassé les oreilles pendant quelques kilomètres entre Rimouski et L'Islet-sur-Mer, en février dernier...) ;-)