« … C’est le même samedi où Tendre Neveu devait
disputer une partie de hockey à Malartic. J’avais une heure à tuer avant que ne
sonne le début du match.
* Personnage
inventé par Fred Pellerin. Dans le film du même nom, Babine connaît le « grand
frisson », celui de l’amour…
Que faire sinon explorer les alentours?
C’est donc sans trop me poser de questions que je pris la
route qui se déroulait, droit devant moi. Elle m’invitait vers les lacs Mourier
et Fournière.
Pourquoi pas après tout? Ne serait-ce que pour titiller mon
ardent désir d’être un jour prochain, propriétaire d’un petit chalet sur le
bord de l’eau…
Les roues de Petit Escape agrippèrent solidement le chemin.
On parcourut pendant une bonne demi-heure la rangée de pins gris et d’épinettes
blanches (n’importe quoi…!)
s’étendant de chaque côté, esquivant de peu un véhicule gris surgissant à vive
allure en plein milieu de la voie et naturellement, dans le haut d’une côte.
IMBÉCILE!!...
Ça m’a donné le frisson. Pas le « grand », comme celui
de Babine*… Juste un frisson d’effroi du genre « qu’est-ce-qui-serait-arrivé-si-on-était-entré-en-collision »… Ben moi ça!
C’est là que j’ai fait demi-tour. Au cas où…
Après tout, j’avais la responsabilité de ramener Tendre
Neveu à bon port, en Temps et lieu…
J’ai cru plus sage d’aller l’attendre sous les feux de l’estrade
à l’aréna…»
« Rapide et dangereux », Chemin
du Lac Mourier, janvier 2016
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Commentaires
Mais je n'y étais pas... Et le camion gris avec le chauffeur imbécile, on ne plaide pas coupable, le camion de Crocodile Dundee est rouge et on ne passe pas par là non plus, hahaha! Nous, on roule de Rouyn-Noranda jusqu'à Cadillac, on tourne à gauche là où la pancarte affiche les distances pour Rapide Deux et Rapide Sept. Mais des imbéciles qui roulent en fou au milieu de la chaussée sur le chemin de Rapide Deux et Rapide Sept, ça, on confirme que c'est fréquent...
Aujourd'hui, les barrages sont toujours là mais la plupart des gens qui y travaillent voyagent chaque jour. Les maisons d'Hydro-Québec y sont toujours, elles accueillent des bureaux, des salles à dîner, et sûrement quelques travailleurs qui y passent la semaine. À Rapide Sept, c'est plus gros, il y a un pourvoyeur qui loue des chambres, avec un restaurant et un mini dépanneur.
À Rapide Deux, il y a une marina où on laisse notre bateau durant les mois de printemps/été/automne et on paie un tarif mensuel comme tous ceux qui sont là. Il y a aussi un mini terrain de camping en coopérative, ils sont 12 campeurs, je crois, ils n'ont pas l'autorisation d'en accueillir plus.
Nous, quand on part de la marina de Rapide Deux, on a 10 minutes de bateau à faire pour se rendre à notre premier camp, celui sur la rivière.