« … C’était le titre du film que Nous étions allés voir en mi-après-midi (et que Nous avions coté entre 7.5 et 8 sur 10)... Mais c'était aussi... l’espèce de sensation de sobre griserie m’envahissant alors que je remontais tranquillement, un peu tard en soirée, l’avenue menant jusqu’à chez-moi…
C’était un soir d’après pleine lune, qui se laissait deviner
derrière une épaisse couche de nuages. L’air était doux, exempt de vent. La
circulation était réduite à son strict seuil existentiel.
Seule une auto-patrouille me dépassa et je sentis le regard
insistant de l’agent de service, comme s’il scrutait en moi, éventuel
malfaiteur.
Et pourtant…
J’avais le pas languissant de Celle qui savoure le moment
présent mais qui se souvient encore de celui à peine passé...
Douce euphorie…
La noirceur avait cet air orangé que je lui connaissais si
bien.
Qui l’animait si bien.
Qui lui convenait si bien…
Mes pas foulant la neige folle fraîchement tombée, me
menèrent à bon port dans le Temps de le dire.
Trop vite pour moi…
Et pourtant… Il était Temps... »
"Ivre du moment présent", Amos, janvier 2016 |
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