… qu’il était beaucoup trop tôt pour que je quitte la douce
chaleur de mes draps froissés. Même si le repos qui transcendait de mon corps,
tentait de me convaincre du contraire…
J’allai voir ce qu’affichait l’horloge de la cuisinière.
Deux heures trente. Ouin!… Évidemment, c’était loin d’être le matin!
Dans l’obscurité, je m’approchai de la fenêtre pour observer
la ville endormie. Pas possible comme je me plais à imaginer ce qui peut se tramer
derrière les lumières closes, ou celles encore allumées…
Avec mon imaginaire débridé, je vois les gens, je les sens.
Je les entends même, qui se chuchotent des mots doux, mots d’amour enroulés
dans les volutes de fumée s’échappant des maisons…
J’échafaude des hypothèses farfelues sur qui sont les
passagers clandestins prenant place dans les voitures circulant à basse allure dans
la rue désertée. Où vont-ils? D’où viennent-ils?...
Une étrange lenteur s’empare de moi. C’est le moment que j’attendais,
celui où repasse le train…
Les insomnies ne me font plus peur. Je les ai apprivoisées
et elles sont devenues avec les années, des amies. Elles me permettent de profiter
des secrets de la nuit...
À tout le moins, de les rêver éveillée…
« Imaginez la Vie!… »,
Montréal, février 2014
|
Commentaires
Je commence aussi à apprivoiser mes insomnies chroniques, on doit être en train de devenir plus sages, hahaha!
;-)