C’était
à la fin mars. J’avais pris place à bord du Boeing 737 de First Air direction
Montréal. Je quittais Kuujjuaq, probablement pour le congé de Pâques. Lors de
ce vol, j’ai laissé aller ma plume
comme suit…
« …
Je venais d’entendre le cri du cœur de la
Petite Chouette ayant pris place sur le siège derrière moi. Ses cheveux nattés
sur le dessus de la tête, son teint basané et ses yeux couleur de chocolat,
faisaient d’elle l’une de ces nombreuses beautés Nordiques. Alors que l’avion
était encore immobile sur le tarmac, elle se mit à frapper le dossier de mon siège
avec ses souliers sur lesquels de petites lumières s’allumaient par alternance
à chaque coup de pied…
« It will be fun hey? »
“Yes, it will be fun... » (Ben voyons!...) que je lui répondis, le cou tordu vers l’arrière
tout en souhaitant en mon for intérieur, qu’elle se laisserait rapidement
bercer par le ronronnement des réacteurs une fois en vol.
Ce
qu’elle fit finalement… Les deux milles kilomètres séparant Kuujjuaq de
Montréal furent parcourus en à peine deux heures dix. Pendant ce temps, par le
hublot du siège 16F, j’entraperçus par les trouées de nuages, parties de cet
immense territoire Québécois. Cette planche du Nord qui se transformerait machiavéliquement
dans les années à venir, en un gigantesque plan…
Dommage…
Mais il faut bien garder espoir… »
Et en ce 7 novembre, jour d'élections municipales, plus que jamais il faut garder espoir...
Photo : « Se faire violence pour ne pas
adopter… », Kuujjuaq, novembre 2012
Commentaires
Je l'ai caressé un bon bout de temps, assise dehors sur les marches une fois rendue au bureau. Je crois qu'en quelque part, moi aussi, hier matin, j'étais en manque d'affection...
Mais bon, la vie étant ce qu'elle est...
;-)
Parlant de plan machiavélique, je crois qu'il y espoir!
À suivre de près...
Quant au(x) plan(s)... Pas le choix d'attendre la suite...