Dimanche après-midi. Le ciel s’agitait,
ne sachant sur quel pied danser. Il en
allait de même pour moi. Je devais me brancher. Sans plus me préoccuper si M.
Météo Média pouvait prédire autre chose que de la mouille, je ramassai un
parapluie et sortis. Après tout, que m’aurait donné de savoir combien de
risques…
Ou une chance sur combien?... Tout
devenait relatif…
Chose certaine, j’avais décidé
de me rendre goutte-que-goutte à la Maison
Hector-Authier. Y’avait un certain Charles Duguay qui s’y produirait à
l’heure du thé. Et lui, je ne voulais pas le manquer pour tout l’or de l’Abitibi!
Charles Duguay… Celui
qui laisse la musique couler dans ses veines. L’écouter, c’est accepter de se
laisser porter par ses notes jusqu’au septième ciel. C’est se laisser contaminer
par son émotion à fleur de peau. C’est plonger dans son univers nimbé d’humilité…
L’écouter, c’est vouloir
entendre, encore et encore, l’histoire du lien qui l’unit si étroitement à
cette maison historique. J’ai été sous le charme, malgré l’inconfort du tabouret
métallique et le six-pouces-à-peine de
jeu que j’avais avant de dégringoler les deux marches permettant d’accéder à l’intérieur
de la gloriette.
Mais
comme toute histoire qui finit bien…
… l’averse se pointa à la
toute fin, et encore, avec beaucoup de retenue. Ça permit aux 64 membres de l’auditoire
de reprendre le chemin de leur logis en demeurant au sec.
Je
passai le reste de l’après-midi et la soirée, à flotter sur un nuage. Je restai
à fainéanter sans remords à la maison, laissant tranquillement s’estomper l’effet
lénifiant du concert auquel je venais d’assister…
J’aime ça moi, l’heure du
thé!...
Commentaires
Bien à vous.