Je
n’arrivais pas à me rappeler quand avait été la dernière fois… Était-ce avec
Celui qui vendait des épitaphes? Avec Celui qui refaisait des toitures? Ou
était-ce un Quelqu’un que j’avais remisé dans le tiroir de l’oubli?... J’étais
incapable de ramener à moi un souvenir précis. Tant pis. À partir d’aujourd’hui,
je me souviendrais jusqu’à la prochaine fois. Inéluctablement…
C’était jour spécial. Tristounet
sur l’heure du lunch. Le ciel avait revêtu ses habits gris et crachait sa peine
sans gêne. Il fallait attendre. Convaincre et attendre.
Quant moins de deux heures
plus tard, le soleil réussit à pousser le Temps maussade, je pris direction
aéroport. Mon Grand Frère s’y était posé en mi avant-midi. Il était maintenant
l’heure pour lui de reprendre le ciel, direction Québec.
Je l’accompagnai sur le tarmac
avec l’autorisation du responsable. Je l’aidai à défaire les liens qui avaient
retenu son coucou solidement ancré au sol pendant que le vent s’essoufflait
tout autour.
Puis
tout à coup, l’offre plane jusqu’à moi : « Ça te tentes-tu de faire
un tour? »
Croyez-le ou non, j’ai hésité.
Ohhh… à peine une seconde et demie! Souriante,
je répondis affirmativement. Après tout,
il y avait si longtemps…
Décollage rapide, virage sur l’aile
à gauche, redressement.
« Euhhhh…non…
ça fait trop longtemps… »
« Vrai
que ce n’est pas pareil assis à l’arrière… »
« Je veux profiter du paysage… »
Il a pris direction sud.
St-Mathieu. L’ancienne Base Figuery. Mon ancien chez-nous. Nous avons aussi survolé
le village et ses nouveaux développements, la fameuse usine d’eau ESKA,
le lac des Hauteurs et ses quatre bébés-lacs… pour finir par un tour de ville
et l’identification de rues et de certaines maisons… Comme dans le Temps…
Nous avons atterri 30 minutes
plus tard. Devant nous, l’Aérogare Dénommé nous a ouvert sa porte. Il
était Temps. J’avais des chaleurs qui laissaient
présager…
Ça qui arrive quand on quitte
l’horizon des yeux et que se marie, turbulence et photographie !!!...
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Chapeau !