Elles
mirent plus de seize heures pour rouler les 1400 kilomètres séparant Amos d’Alma.
Alma d’Amos. Entre les deux, elles avaient pédalé deux cent quatre-vingt-deux
kilomètres sur la Véloroute des Bleuets. Non mais… c’était quoi l’idée? Je n’ai
pas eu autre choix que de suivre leur pérégrination sans mot dire, ficelé comme
un saucisson à l’arrière de l’antique-CCM-rouge pesant une tonne. C’est
pourquoi, je peux vous raconter…
« … Après avoir parcouru les
interminables kilomètres de route séparant l’Abitibi du Lac St-Jean, on trouva
facilement en fin d’après-midi, la maison de nos Hôtes Rid et Chg à Alma. Quel accueil
chaleureux! Quel couple sympa! De jases en jases, nous nous sommes retrouvés à
l’heure du coucher, les Filles espérant une bonne nuit afin d’être en forme
pour pédaler les 50km qui nous attendaient le lendemain.
Quand je dis nous…
Lundi nous porta donc d’Alma jusqu’au
Gîte Le Petit Hôtel de M.
Bouchard, à Ste-Monique. Non pas en 50 mais bien en 65, détour par la Pointe
à Taillon obligeant. Le Temps frais et ensoleillé du midi, avait permis
aux deux Amies de se sustenter au bord de l’eau, alors que je surveillais
sagement les vélos.
Mardi fut plus sournois,
laissant croire que ses 48km seraient faciles alors qu’il nous venta le toupet
à plus de 35km/hre sous un soleil de plomb. Ce jour-là, Fitzsou l’étourdie, quitta
Péribonka en y laissant l’un de ses gants, se rendant compte de sa bévue qu’à la
halte suivante, plusieurs kilomètres plus loin. Faut le faire! Arrivés exténuées (elles, pas moi!...) à
15h au Motel Chute des Pères
à Dolbeau-Mistassini, j’ai cru comprendre que la bière avait été bonne!
Se pointa Mercredi, avec son
programme de 57km qui en devint 60 jusqu’à St-Fé! Ce jour-là, on
évita de justesse l’averse et elles eurent à peine le Temps de magasiner de
nouveaux cuissards et une nouvelle paire de gants pour-vous-savez-qui. À la vieille
Maison Banville, nous
avions été accueillis sous les sourires d’Aurélie et de David, sorte de baume
apaisant pour secrètes douleurs musculaires.
Jeudi se faufila comme un
fantôme en 39km. Ce matin-là, la gentille Aurélie eut la délicatesse de m’improviser
un imper pour protéger ma fourrure du Temps pluvieux. Il faisait seulement 10
degrés, mais sous mon ciré, j’étais bien. Mes comparses elles, eurent besoin de
se réchauffer avec un bon potage et du pain chaud au resto Emporte-moi à
Roberval. Je pouvais les comprendre… Val-Jalbert sortit juste à Temps
de la brume pour révéler ses maisons ancestrales, son vieux moulin et son
impressionnante chute. Grosse gâterie de voyage que cette halte-là!
Puis vint Vendredi et l’inévitable
rattrapage de km. Ce fut la plus longue journée : 70km sous un chaud
soleil mais des paysages à couper le souffle, jusqu’à… Jusqu’à une fameuse
croisée à Alma, où les Filles prirent la mauvaise direction, allongeant du coup
leur route de plus de 17km. Pauvres Elles!
Par chance, un Ange nommé Leblanc, est venu à leur secours et nous a raccompagnés
à bonne porte.
Les Dubé-Guérin nous
attendaient inquiets. Ensemble, ils ont levé leur verre au Lac, à sa Véloroute
et à l’hospitalité de ses Gens. C’est le bedon plein de l’exquis plat de pâtes (entièrement
cuisiné avec le Thermomix allemand 😉 ) et
de tarte au citron, que les Filles ont rejoint le pays des rêves.
Leur défi, sans être « Grand » en
avait au moins pris l’allure. Dès le lendemain, elles pourraient rêver à d’autres
projets! »
Wilson
Morale de ce voyage:
“Don’t let the fear of what could happen make nothing happen.”
Doe
Zantamata
Commentaires
Mais je compatis avec toi d’avoir à subir tout le trajet bien ligoté à l’arrière du vélo.
Bravo mesdames pour cette belle aventure.
Le fait de faire la rando à côté d'un léger Giant a renforcé chez-elle, cette idée "d'antiquité" (faut dire que Dame Leblanc, l'ange qui les a raccompagnées à la toute fin, a bien mentionné que Fitzsou avait eu du mérite de faire le Tour du Lac avec ce vélo! Et elle, elle portait un chandail du Grand Défi Pierre Lavoie. Ça lui donnait de la crédibilité!!!...)
Wilson