J’avais fermé les yeux sur cet
air ancien, pour les ouvrir tôt matin, sur les mêmes notes : « Aux marches du palais (bis)… y’a si une tant belle
fille (bis)... Elle
a tant d’amoureux (bis)… qu’elle ne sait lequel prendre (bis)…»
Bref… l’histoire d’une
Belle, d’un cordonnier et d’un grand lit carré…
J’en chantais des bribes à Papa
Fitzsou. Il aimait. Passé… Passons…
J’avais ce vers d’oreille
depuis que j’avais emprunté la veille, les vieilles marches de bois, couvertes en
leur centre d’une lisière de tapis chocolat, menant à la Grande Salle du
Vieux-Palais. Étant membre de la Corporation
du Vieux-Palais et de la Maison Hector-Authier, j’avais reçu une invitation
pour la soirée reconnaissance prévue ce soir-là.
Dans mon sillage, j’y avais
entraîné Jeune Sœur Chérie. Un peu estomaquée à notre arrivée par le décorum,
nous hésitions sur le seuil quand je vis, installée à une table, Deuxième
Maman. Spontanément, je me dirigeai vers elle.
À ses côtés, nous fîmes la
connaissance de la gentille Angéline, venue expressément de Rouyn-Noranda pour
l’évènement.
« Angéline »
… quel joli prénom!
Dans l’assistance, je retrouvais
plusieurs visages connus, allant de simples connaissances à ceux d’Amis dont je
n’avais malheureusement pas la chance de croiser la route bien souvent. Ça me donnait le goût de chercher à les
revoir…
La soirée, quoique se voulant
protocolaire, se déroula en toute simplicité. Des remerciements furent adressés
aux personnes s’étant impliquées au fil des années auprès de la Corporation. La générosité
des principaux philanthropes fut également soulignée.
Lorsqu’on
s’engagea à nouveau dans le large escalier tout en courbe, comme de fausses
reines sans royaume, à l’extérieur, le ciel déversait orageusement son
trop-plein sur cet été à peine entamé…
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