Le ciel avait revêtu sa
couleur printanière. Un beau bleu lumineux. Éclatant. Invitant. Le soleil, lui,
offrait sa brillante présence. C’est dans cet écrin, que le SylÉmi s’était
présenté à moi en toute simplicité, après ses longs mois de camouflage
hivernal. Six mois s’étaient écoulés depuis ma dernière visite. Long. Trop
long.
Le ruisseau, scindant le
sentier en deux, avait de l’eau dans les yeux. Un trop-plein. Comme dans les miens. J’avais dû aligner
mes pas sur un tronc d’arbre renversé par quelques valeureux vents pour le
traverser. Un pont naturel. Comme je voyageais léger, ça s’était fait sans souci.
La nature avait été clémente
pour le P’tit camp : aucun arbre ne s’y était étendu. Aucun bris et… qu’une
seule souris, gisant en plein centre, comme surprise en plein élan.
Pauvre
Petite; heureuse nouvelle…
Le SylÉmi m’ouvrait sa porte, me
rappelant la dolce farniente qu’elle
seule pouvait offrir. J’avais décidé qu’en 2018, je m’en gaverais!
Tout
ça, c’était il y a quelques semaines. J’y suis retournée deux fois depuis, y
faire quelques travaux mineurs avec l’aide de l’Ami Desro. Quand j’y repense, il
en a coulé de l’eau sous le (troisième) pont depuis. La marée, haute dans mon cœur
et dans mes yeux, est de moindre amplitude. Le quotidien se fraie lentement une
place dans le tournis des dernières semaines. La Vie reprend lentement un cours
normal.
J’apprivoise
de nouveaux mouvements, découvre de nouveaux muscles. Le tennis s’infiltre
hypocritement dans ma routine de Vie et entre deux balles, je pédale les
kilomètres me séparant de l’aéroport. Sorte de mini-pèlerinage à chaque fois.
Redeviendrai-je
fidèle à ce blogue sur lequel je bourlingue depuis presque 10 ans? Énigme.
Ce
que je sais, c’est que cette apparition sera bien éphémère puisque je quitte demain
pour aller mouliner la Véloroute des Bleuets avec l'Amie Lib!...
On se reprend le 17?...
Commentaires
J'ai beaucoup pensé à toi ces derniers jours avec la nouvelle si triste de ce qui s'est passé à Kuujjuaq. Peut-être l'avais tu déjà connue, cette belle Chloé, comme collègue du réseau de la santé, au temps où tu y travaillais toi-même?
Toi, tu sais très bien ce qu'un tel événement peut avoir comme impact dans une petite communauté tissée serré comme Kuujjuaq.
Je ne la connaissais pas. Mais je pensais à ma Douceur ma Belle qui se travaille au même endroit. À ce qu'elle pouvait vivre. Je sais très bien qu'il faut s'empêcher de généraliser...comme l'a dit le maire Napartuq...
Il faut souhaiter le courage à la famille éprouvée...