Passer au contenu principal

Coucou Martha!



Si j’étais fine pour cinq cents, j’écrirais ce billet dans la langue de Shakespeare. Mais je souffre d’un flagrant manque de confiance en moi et tant qu’à faire appel à « gougueule translation », je préfère passer mon tour. Alors je croise les doigts pour que « my Inuk Fair Lady » comprenne suffisamment le français afin de profiter de ces lignes qui lui sont, somme toute, adressées…
 
Mardi matin – Comme mentionné hier, je suis plantée devant Deux filles le matin quand j’aperçois par la fenêtre, M. Le Facteur qui s’amène, portant un petit colis brun sur lequel je peux voir des lettres noires tracées à la main. 

Je reconnais le bruit métallique habituel, alors qu’il ouvre de sa clé magique, nos six casiers d’un seul coup. S’ensuit un bruit plus sourd. Des pas dans l’escalier. Je le sais arrivé sur mon palier. Il doit aller chez mon voisin marocain. Je l’entends farfouiller à ma porte. J’attends. Ce serait pour moi?

Lorsque je le vois qui reprend ses pas quotidiens dans la neige folle, curieuse, j’ouvre la porte. Le colis pendouille à la poignée à l’aide d’un élastique bleu. Je souris. 

Parce que déjà, j’ai pu lire le prénom inscrit dans le coin gauche. Aucune adresse, mais l’étiquette de Poste Canada indique que le léger paquet est parti de Puviqnituq le 23 janvier. Sept jours à voyager du nord au sud. Intriguée, je m’installe à l’ilot, ciseau en main. 

D’une boîte de biscuits, j’extirpe comme par magie, de magnifiques pantoufles en cuir noir, à l’empeigne brodée et au cou-de-pied, bordé de douce fourrure! WOW! Je sens montée en moi une drôle d’émotion.

Je me souviens très bien du moment où mon Amie Martha m’avait demandé de tracer le contour de mes pieds sur une feuille posée à plat sur le plancher. « Je vais te faire des pantoufles. » m’avait-elle dit en anglais. Le Temps s’était écoulé. J’avais quitté le grand nord québécois sans avoir la chance de retravailler avec elle. 

Voilà que la semaine dernière, via Messenger, elle s’enquit de mon adresse. Vous connaissez la suite…

« Martha, thank you so much for this incredible attention. You can’t imagine how I appreciate it. My Fair Lady (as I always had pleasure to nickname you all those years working together as a Nunavik Diabetes team) you filled my day of happiness, with this more than precious gift. It seems to me as a great sign of friendship. I hope that one day, our roads will meet again.


In closing, the usual, “sorry for my bad English” 😉
 
Your truly « Amie Amossoise

Sylvie (alias Fitzsou 😉) xoxoxo »

p.s. as you can see on the picture, it was time for my old slippers to be retired! 😉

Commentaires

Pour quelqu'un craignant l'utilisation de la langue de Shakespeare, vous vous défendez rudement bien. Congratulations!
Merci M. Sobieraj! Alors je comprends que vous m'avez comprise???... ;-)
J'aurais peut-être dû osé finalement! Mais j'ai triché... je suis quand même allée valider avec Reverso...

Messages les plus consultés de ce blogue

Acculée au pied d'un mur...

... Vendredi soir: je suis accroupie au bas de cette immense porte de plexiglas refermée sur les secrets d’années de vie d’un commerce devenu fantôme... ... J’ai le visage tourné vers ce soleil, à en gober jusqu’au dernier atome d’énergie qu’il peut me fournir en cette fin d’après-midi automnal... ... Suis en baisse... Heureusement, P’tit Bonheur et Méo se trouvent près de moi... Fidèles amis... Le « Nous vous donnerons une réponse, au plus tard la semaine prochaine. » est maintenant chose du passé... et comme le « temps n’est rien »... alors, ne me reste plus qu’à attendre « LA » bonne semaine prochaine!!!... Mode attente, une fois de plus... Est-ce que le simple fait d’avoir passé l’entrevue téléphonique suffira à m’avoir fouetté suffisamment les sens ( et le sang ) afin que je poursuive ici ma route, dans le quotidien de mon « petit fond de rang »??... ... À suivre... Comme de raison... Mais voilà! Il me semble que ce soir, j’en ai ma claque de me sentir raisonnable. D’être « comme

Eau et écorce: l'affaire est chocolat!

« … J’avais prévu le coup : l’alarme devait m’extirper de mon sommeil avant même que l’aube ne se pointe. Il y allait de la qualité de l’eau… 3 :45h- Ça en était terminé de ma nuit de rêves sans fin. Il était Temps de sauter dans mon jean et d’enfiler un coton ouaté. Pâques m’attendait… 4 :20h- J’arrivai un peu à l’avance. Les lieux étaient déserts si ce n’était un véhicule à l’aile gauche drôlement cabossée, garé sur le bas côté.  Je saluai le jeune homme qui remontait la pente chargé d’un « jelly can » que je présumai, pleine d’eau de Pâques. En échange, je reçus un discret signe de tête. Pourtant, je me disais que pour croire à cette tradition, il devait y avoir un brin de folie en lui non?... Ça ne m’a pas semblé être le cas. Peut-être était-il beaucoup trop tard pour lui plutôt que beaucoup trop tôt?...  Peu importe… Mes Amis se pointèrent vers 4 :30. À tour de rôle, on prit une gorgée de l’eau recueillie à même la source.  Pour la san

La rivière-du-Loup...

Des smel' et des pommet' des as de piq' Des rav' et des carot' des manch' de piq' D'la fleur d'la poch' d'avoin' des souliers d'boeuf Des fill' et des garçons heureux Elle a un trou ma marmite, Elle a un trou par-dessous La rivière-du-Loup est large, large La rivière-du-Loup est large partout!... Des smel' et des pommet' des as de piq'............ Elle a deux trous ma marmite, Elle a deux trous par-dessous... (clin d'oeil à mon Amie So de Kuujjuaq-Rivière-du-Loup et à l'Ami Pat de Rimouski, à qui j'ai cassé les oreilles pendant quelques kilomètres entre Rimouski et L'Islet-sur-Mer, en février dernier...) ;-)