Me revoilà. Un peu tard,
mais le cœur y est. J’aurais écrit plus tôt, n’eut été le fait que j’ai besoin
du mot de passe de ma Maîtresse pour ouvrir son portable.
Et comme elle a
trotté encore une partie de la journée…
J’en ai profité pour fouiller
un peu ses notes et faire des liens avec les pages repliées de son Lonely Planet.
Je remercie le Ciel d’être une peluche instruite.
On a beau dire, on ne sait
jamais quand ça pourra nous servir.
Quelques photos oubliées
devraient suffire à illustrer le texte pour aujourd’hui. Demain samedi.
Théoriquement, elle devrait demeurer sagement à la maison. Si elle persiste
dans son mutisme d’écriture, je la cuisinerai pour en savoir un peu plus sur ce
long voyage qu’elle a fait avec ses deux enfants.
Si je comprends bien son
charabia, dès le 12 décembre, ils se sont retrouvés à Matamata, le village des
Hobbits, lieu de tournage du film « Le Seigneur des
anneaux ». À voir les photos, le paysage était sans aucun doute, à
couper le souffle!
Elle a écrit :
« Sur
mon visage, je sens flotter un sourire niais. Le même que d’habitude. Devant
toutes ces collines et ces vallons. Mon Chef d’expé et son Adjointe, s’oriente
sans peine sur ces routes inversées. J’assiste, immobile, au dévoilement des
paysages. Je pressens que ce soixantième sera dépaysant sur toute la ligne. »
Elle a noté qu’ils avaient
campé ce soir-là, à Papamoa. J’aime la consonnance des appellations. Ils
étaient sur le bord de l’océan Pacifique car au matin elle écrivait :
« Je
me suis levée pensant qu’il était déjà tard. Mon cell indique à peine 7h, et le
soleil est déjà haut dans le ciel. Des dizaines de surfeurs sont déjà à l’eau,
attendant les ressacs qui les porteront au 7e ciel.
La plage s’étire sans fin vers
l’est. Je marche lentement, savourant le moment.
À mon retour, les Jeunes
décampent. Ou « détentent ». C’est selon. Je ne sais jamais. Nous
allons vers Rotorua, au Redwoods
Whakarewarewa Forest. L’un de mes choix d’activité. Un trek de 11 km, en montagne,
dans une forêt de séquoias géants. J’arriverai à le faire… »
Et
si je me fie à ce qu’elle a écrit, elle y est effectivement arrivée. Peut-être un peu après
les autres mais qu'importe. En fin d’après-midi, alors qu’ils roulaient vers les Grottes de
Waitomo, elle s’est laissée aller à écrire :
« 16h20-
Sur la route, les vaches empruntent de secrets passages souterrains pour rentrer
au bercail. Derrière elles, un homme en vareuse verte, claudiquant, fouet en main,
sous le chaud soleil.
Je penserai à lui lors de la prochaine
rando.
Je découvre des maisons sobres, vêtues
de déclin usé par le soleil. Blanches-beiges. La végétation elle, s’éclate et se
décline sous plusieurs tons de vert. Les fleurs s’éparpillent aux quatre vents :
cœurs saignants, hydrangées, marguerites, achillées et fougères géantes sur des
collines, des collines, des collines…
Les pierres trônent sur de larges
monticules. Tout à coup, un champ de lavande et des murs de végétation pour abriter
du vent, les plantations de toutes sortes. Un seul mot : magnifique ! ... »
Sans
savoir pourquoi au juste, je la crois sans peine…
Wilson
Commentaires
Je finirai bien par trouver un moyen...
Aussi, je vous promets de ne pas vous laisser tomber et de tout vous raconter d'ici la fin de ... janvier!!!
Après? J'irai me coucher même si nous les "polaires", n'hibernont pas habituellement!
Wilson