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L’imbroglio du vol du 29 décembre



Elle ne l’’eut pas facile pour son dernier jour passé à Sydney. Premièrement, énervée comme elle semblait l’être, sa légendaire paranoïa lui fit croire qu’elle avait payé un shuttle qui finalement ne viendrait pas la chercher à l’hostel.
Mais elle se trompait. Puisque shuttle il y eut. Juste 30 minutes plus tard! Pas de quoi s’affoler. Sauf si on s’appelle Fitzsou…

Elle note :

« Ce fut une lonnnnnngue journée à l’aéroport. Arrivée trop tôt, vêtue de mon indiscutable-peur-d’être-en-retard, j’appris vers 13h que le vol était retardé à 21h. À 14h, on nous avise qu’il est annulé. Bris mécanique sur l’appareil. Dans ces conditions, je préfère garder les deux pieds sur la terre ferme! 

Alors que nous attendions, tous rassemblés devant le comptoir de Qantas, je fis la connaissance de Susan, une sympathique Dame Américaine, avec qui je me liai d’amitié en moins de Temps qu’il ne m’en prit pour dire «qu’est-ce-qu’on-fait-maintenant ». Parlant un anglais facilement compréhensible, elle agissait en quelque sorte d’interprète lorsque les agentes nous dispensaient leurs informations au compte-goutte. 

Qantas s’occupa de tout. Et de nous, pauvres-trois-centaines-de-passagers-déroutés. On nous éparpilla dans quatre hôtels différents, toutes dépenses payées, bien évidemment. C’est ainsi que je prolongeai mon séjour en terre australienne, d’une quatrième nuitée!

Sydney, 30 décembre - 7h am -  Après un trop tôt lever et moult simagrées, on nous enfourna dans un Airbus-380 (à moins que je n’aie tout imaginé?... Pourtant dans la pochette du siège devant moi, j’ai bien noté… Belle-Sœur Nit m’apprit à mon arrivée qu’il s’agissait du plus gros avion au monde. Wow!...). Il pleut. J’abdique. Je renonce. Je laisse toute la place au moment présent. Pour les quinze prochaines heures. Parce que je n’en finis plus d’essayer de comprendre notre heure d’arrivée, considérant le décalage horaire et la durée de vol qui nous sépare de Dallas-Fort-Worth…

J’en profite pour visionner quelques films : « Blind » avec Alec Baldwin et Demi Moore (je vous le recommande); le documentaire sur Whitney Houston (triste histoire); « Unforgetable » (il faut être bien assis…); « A ghost story », lent et long… vous pouvez passer…; « Love lifting », à voir absolument… 

Dallas-Fort-Worth, 30 décembre - 5h15 amBen oui! Nous avons voyagé dans le Temps! De nouvelles indications attendaient sagement dans des enveloppes mauves sur le rebord d’une fenêtre du terminal. Une employée crie ses indications qui m’échappent, mais heureusement, pas à mon Amie Susan. J’ai « gagné » une enveloppe aussi. Changement d’itinéraire. Je peux partir à 8h sous Delta vers Atlanta, puis un dernier vol vers Montréal à 15h. Plutôt que les treize heures d’attente pour repartir à 18h avec American Airlines. Choix facile.

Dehors, je cherche le moyen d’accéder au terminal D. Un homme me demande si j’ai besoin d’aide. Je réponds « non » puis je lui demande comment m’y rendre. Il rit me disant en anglais : « See. You need help. » Mon tour de rire et d’ajouter : « I also need some English lessons »… J’ai les deux yeux dans le même trou. Et j’ignore ce qu’il adviendra du sac à dos-vert-Colorado qui lui, doit voyager sur American Airlines en soirée… Énigme.


30 décembre – Montréal, 18h30 - Mon bagage est resté à Dallas. AA/Delta / Qantas : quelle compagnie en est responsable? J’explique à tour de rôle, l’imbroglio du vol. Finalement, après quelques heures, c’est une Gentille-Dame-Préposée-dans-l’aire-des-douanes qui me ramène au comptoir des bagages perdus de Delta, insistant sur la règle existante du toujours avec-qui-vous-arrivez-est-responsable-de-votre-bagage

« Ne l’oubliez jamais M’Dame! » qu’elle me dit à ma sortie. 
« Promis » que je lui réponds.

Vers 21 :00, après une trentaine d’heures d’éveil, j’arrive enfin chez Belle-Sœur Nit. Lasagne, verre (s) de vin et jases… Il est 1h30am quand on va enfin se coucher.

Dimanche, 31 décembre – Je me suis levée à midi, bien malgré moi! Au programme, libérer Petit Escape de sous son pied de neige et déneiger le patio arrière, histoire de rendre service. L’air est vif et bon. La neige folle et légère. 

Bon retour et bonne année CAA, puisque Petit Escape a bien sûr, refusé de démarrer! 
Ma Douceur ma Belle arrivera en pleine nuit de ce premier de l’an. 
Demain on reprendra la route vers l’Abitibi…»

Ben voilà! C’est ce qui complète ce récit de voyage. Je remets les rênes à ma Maîtresse pour le reste de l’année. À moins que… 

Sait-on jamais avec elle???...

Wilson (et Fitzsou)

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