Depuis
déjà plus de quatre semaines, j’arpente la Première avenue, la principale rue,
la rue des magasins, comme je me plais à l’appeler. Quotidiennement. Je renoue
avec ma ville, son centre-ville. Au fil des marches, je fais des rencontres.
Fortuites…
Je
me rappelle spontanément les prénoms de la plupart des gens. En particulier
ceux de Pikogan. Sans m’expliquer pourquoi. À part le fait que je les aime d’amour de sang.
Ça se dit ça?...
Mardi,
en sortant du Signet, j’ai rencontré Monsieur Léo. Il a piloté pour
mon père il y a de cela une quarantaine d’années. Toujours le même préambule : « Tiens, es-tu revenue pour de bon là? »
Pour eux, Algonquins de souche, je m’amuse à leur dire que j’ai travaillé plus
longtemps dans leur communauté que je ne l’ai fait chez les Inuits. On dirait qu’ils en retirent une certaine
fierté.
J’ai
revu au même moment, l’un des partenaires de ski de fond de Papa Fitzsou (vous
ai-je déjà dit que ce dernier avait skié assidûment ses 10 kilomètres et plus quotidiennement
jusqu’à l’âge de 80 ans?...). Monsieur T m’avoua qu’il avait
abandonné le ski, il y avait une dizaine d’années à cause d’un problème de
genoux. Mais j’ai quand même eu droit à
un baiser sur la joue!!!
Toujours
le même jour, en début de soirée, je revoyais Amie-Consœur-de-Cegep G, à un
tournant de l’immense édifice où est hébergé Papa Fitz. Une heure de jase plus
tard, on se laissait, comme nous nous étions retrouvées après toutes ces
années. Heureuses…
Ce
midi, tout à fait par hasard et à la
toute fin d’un repas partagé sur invitation de mon Amie Tweety, j’ai revu les « Collègues-du-Temps-Retrouvé-du-CLSC »
(clin
d’œil à ma Bonne Fée!!!), Amies retraitées avec qui je
partageais le dîner mensuel alors que j’étais toujours en poste au CLSC. Maintenant
je pourrai joindre ma tête grisonnante à leur débordante sagesse…
Je serai au prochain mes Amies...
Depuis
peu, je suis devenue membre à part entière du Comité des Résidents du CHH (Centre
d’hébergement Harricana) pendant lequel je côtoie, outre la
présidente Tweety, deux Anciens Collègues du Centre Normand (Centre
de réadaptation pour alcooliques et toxicomanes). Paradoxalement, ça
me fait une étrange cure de rajeunissement! C’était
quand même dans les années ‘80!!!!
Et
pour en finir avec ce billet « Rencontres fortuites » (qui
elles, ne sont pas à la veille de finir, j’en suis certaine),
cet après-midi, après la réunion, ce fut au tour de Amie-Consœur-de-Cegep J de
croiser ma route. Nous avons été comparses du temps où les professeurs en
nursing du Collège de l’Abitibi-Témiscamingue (comme on l’appelait
dans le temps), se dévouaient corps et âmes pour nous inculquer les
notions qui feraient de nous, les bonnes infirmières que nous sommes devenues.
Tout
ça pour dire…
… que le Temps a passé mais les gens
ici, sont restés les mêmes!...
« Dans ma p’tite ville on était
juste… », Amos, 1er novembre 2014
|
Commentaires