Théo
devait naître par un temps de froidure en mars 1921, dans un petit village de la
Mauricie. Il serait le seul des seize enfants à voir le jour ailleurs qu’en
Abitibi.
Sa
mère Aurore, enceinte de six mois, avait dû à la demande de son père, se rendre
au chevet de sa mère agonisante. Sans qu’elle ne puisse rien changer au cours
de la vie, cette dernière s’éteignit avant la fin de l’année, laissant dans le
deuil, un mari fort éprouvé.
Aurore
resta donc pour prendre soin de la maisonnée pendant quelque temps. C’est là qu’elle
accoucha tout naturellement du petit Théo. Elle ne revint en Abitibi,
qu’un peu plus tard, ce même printemps
1921.
Troisième enfant du couple et
premier garçon, Théo devint très jeune, l’aide dont son père Misaël, avait tant
besoin pour le seconder auprès de la famille qui ne cessait de s’agrandir année
après année.
Comme son père tenait à ce que
tous ses enfants aillent à l’école, Théo fréquenta celle du rang jusqu’en
cinquième année. Cependant, à l’âge de treize ans, il quitta pour s’occuper de la
ferme quand son père s’absenta de longues semaines pour aller prospecter.
Entre la construction de
routes et le travail sur la ferme, il trouva le temps d’étendre des filets sur
les lacs LaMotte et Figuery pour y faire la pêche commerciale.
Mais de cela, il ne faut pas
trop parler…
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