« J’ai grandi dans
l’Infini d’une Abitibi plantée au milieu d’un nulle part ailleurs. J’en suis
partie pour voir si la douleur d’un déracinement se tolèrerait…
Ça
se fait…
J’ai grandi au beau milieu
de lacs et de rivières, qui sous des regards parfois bruns, offraient leurs
eaux pour nettoyer la solitude des uns ou augmenter la zénitude des autres…
Je suis femme d’espace et
de lumière, de champs d’avoine aux longues tiges fluides dansant sous le vent. Je
suis femme de terre brute, d’odeurs de sapinage et de fraisiers en fleurs...
J’ai longtemps rêvé… Je rêve
tout le temps…
… mais parfois en moi, je
reconnais cette peur qui noue mes tripes dans l’expectative que quelqu’un ne découvre
un jour, où je me cache vraiment… Je suis ange
de liberté et d’indépendance, ange de
contradictions et de paradoxes qui tout en voulant toucher terre ne veut pas
étouffer son besoin de voler…
Je suis femme d’espoir et
de paix intérieure, d’intuitions à peine voilées… Sous des allures de destinée
accomplie, se terre encore aujourd’hui, cette jeune femme dans la vingtaine,
avide de vie et d’aventures…
Les
yeux dans l’eau, je laisse mon regard flotter sur les beautés Nunavimiut qui s’offrent
à moi. Les escarpements rocheux anthracite, le bleu de l’eau, la transparence
du vent chaud…
Le
calme m’envahit. Installée sur le vieux banc abandonné, face au lac, le temps s’efface,
se fait rassurant…
Anyway…
On verra!...
Photo :
« Pourquoi ce serait drabe égal si ça peut être bleu lumineux? », Lac
Stewart, août 2012
Commentaires
Et puis des bouts, je me reconnaissais un peu ♥
Le pire (je devrais écrire "le mieux", c'est que sans artifice, sans maquillage, c'est vraiment tout moi!!!!
Au plaisir de partager un café (ou une tarte...) avec toi un de ces quatre!... xoxoxo
Merci pour ton commentaire, c'est gentil et ça me donne le goût de continuer à en semer ici et là des billets comme ça! xoxoxo