Tout y était : le
moment de la journée, les quelques fleurs roses, les discrètes blanches, le
vert et le… vert. Les roseaux pieds dans l’eau, ce ciel qui s’exposait entre
deux épaisseurs de nuages… La minuscule plage…
Les bois, abandonnés ou en
attente d’on ne sait quoi… L’absence de vent, le miroitement de l’eau malgré
les ridules, la réverbération de l’épinettage,
les graminées et la gigantesque Pierre à Vœux…
Méchante Pierre à Voeux!...
Il faisait trop beau. Je
sais, je radote. Tant pis, je poursuis. Pas un souffle de vent ne cherchait à
m’arracher la casquette que je portais, enfoncée jusqu’à la hauteur des yeux… L’air
un peu frais que faisait fuir mon léger gilet… L’air pur, sans rien. Le silence…
absence de bruit… Et le temps qui semblait s’être arrêté…
J’étais… au présent…
Au milieu de toutes ces
beautés égarées, un seul désagrément : quelques maringouins venus tenter leur
chance, de siphonner quelques microlitres de sang pendant notre trop court arrêt.
Nous avons repris le
sentier pour « jeunes femmes en manque de sensations fortes ». Il me
semblait que j’étais encore plus légère sur le vélo que lors de la dernière
randonnée, déjouant branches et pierres.
On a roulé comme ça, non pas à pleine allure, mais juste assez pour que ça ait
de l’allure… Apparence d’exercice plaisant, que je répéterais tout le temps, si
j’en trouvais le temps, justement…
Autre histoire à suivre…
Photo : « Beautés sauvages à l'état pur! », Lac Stewart, août 2012
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