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Haut la main!


... nenon, je n’ai pas gagné une imaginaire « course à cheval en tenant la bride bien haut afin que le mors tienne fermement ». J’ai plutôt fait le plus beau tour à vélo qu’une Fille de Pilote pouvait rêver de faire… 

... pis nenon, je ne me suis pas enfargée dans mes moyens de transport, j’étais bien à vélo, et je suis bien la Fille du plus merveilleux Pilote que l’Abitibi a « presque » vu naître... 

Vous attendez le lien maintenant n’est-ce pas? Le voici…

J’avais décidé cette fois, de rouler le trajet à sens inverse, histoire de taquiner un peu mon TOC* qui se porte, soit dit en passant, très bien merci! Ainsi plutôt que de descendre l’interminable côte des installations d’Hydro-Québec, je pris mon courage à deux mains (et mes pédales à deux pieds) et je suis montée pour aller prendre le petit sentier « No where », situé entre les deux chemins formant un ovale menant au Lac Stewart. Une fois le sentier avalé, je poursuivis ma route directement vers la Base plutôt que vers la station de pompage, principe du sens inverse obligeant toujours. Là, sous les chauds rayons, je pendis les pieds au bout du quai, étendis mon corps, et de la musique plein les oreilles, je pris un vrai bain de soleil Kuujjuamiuut, relaxant jusqu’à ce qu’un bruit sourd s’amplifiant de plus en plus, me fasse me redresser et apercevoir du coup, le Turbo Otter d’Air Inuit, qui tel un ours polaire, s’avançait sournoisement vers moi. Del le Pilote m’envoya la main. Je fis de même. 

Pendant que l'on déchargeait l'appareil, je ne me lassais pas de jouer avec les poissons et de les nourrir selon les règles des « saines habitudes de vie » avec de minuscules morceaux de pomme ou, beaucoup moins populaire, de barre tendre devenue tellement vieille et dure que même eux n’en voulurent pas… Del le Pilote vint s’asseoir près de moi et m’expliqua qu’il y aurait une possibilité pour moi d’embarquer si ça me tentait (ça, c’est une question à ne jamais me poser). Ben voyons, si ça me tentait! Je lui répondis avec autant d’enthousiasme que le vingt-quatre août 2010! Une fois tout ceci réglé, et qu’il ne me resta plus qu’à me préoccuper de garer ma monture (lire vélo, qui finalement resta planté là où je l’avais laissé), j’eus le temps de placoter un peu et d’apprendre dans quelle direction nous irions. Remarquez que rien n’aurait pu renverser ma décision, de toute façon. C’est ainsi que nous décollâmes d’un simple coup d’ailes et que nous prîmes direction sud-est de Kuujjuaq. Le campement se trouvait à Fox Lake près du Lac Lemoyne. Après un amerrissage tout en douceur, réussi « haut la main », Del s’occupa à décharger le ventre de son beau Otter aidé de deux gars du campement. Puis après cette courte pause, re-décollage, « vol au-dessus de nids de caribous », puis un peu plus haut, pour respecter les règles de l’air. Re-amerrissage et fin du plus beau samedi Kuujjuamiuut qu’une personne aimant un tant soit peu l’aviation, pouvait souhaiter.

J’ai ré-enfourché ma monture, et dans un dernier regard, embrassant du coup Del, « sa monture » et le Responsable de la Base, j’ai poursuivi mon « sens inverse » du départ… 

I tell you: life is (very) good! 

*TOC : trouble obsessif compulsif
 Photos:  Série « Haut la main! », Kuujjuaq, août 2012





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