J’ai quitté Montréal sous la grisaille et le crachin. Il y avait plus de trente ans que je n’avais pris l’autobus à cette heure tardive...
(...et crois-le ou non ma Bonne Fée, c’était du temps où Sherbrooke emprisonnait mon Coeur et son Amour distant...)
Au terminus, un sans-abri me tint la porte pendant que je débarquais mes valises... La frousse me prit, je fis mine de voler vers l’autre entrée, et suis demeurée pantoise de l’entendre s’excuser de m’avoir importunée...
La culpabilité et le remords m’envahirent à la vitesse d’un avion supersonique...
Petit ange Abitibien que je suis!...
Puis débuta une longue nuit à être bercée par le tangage et le roulis de l’autobus, comme l’aurait fait une douce montagne russe... Le tambourinage de la pluie sur les vitres battait la mesure d’une inopinée berceuse pour femme esseulée... Les gouttes d’eau roulaient à la même vitesse que les larmes sur mes joues... Larmes spleenétiques trop longtemps retenues pendant cette fin de semaine allongée... Je les motive par un manque de sommeil ayant engendré une mélancolique lassitude...
Encore une fois...
...Pas très confortable comme couchette ces bancs au tissu rêche et malodorant. Par chance, j’ai pu y loger mes cinq pieds deux pouces sans trop de difficulté, alliant contorsions et « repli sur moi »... La position foetale finit toujours par avoir sa place...
Soubresauts, dodelinements de la tête, nuit entrecoupée par les vifs éclairages ou les arrêts dans les villages... Repos fuyant, se laissant espérer...
Mon escapade prend fin... Quelle joie de voir ma Précieuse Bru fidèle au rendez-vous... Si tôt, mais jamais trop pour elle...
Précieuse, Précieuse Bru...
p.s. Mom, si tu étais toujours avec nous, tu aurais souligné aujourd'hui ton 82 ième anniversaire... Je pense à toi très fort xoxo
(...et crois-le ou non ma Bonne Fée, c’était du temps où Sherbrooke emprisonnait mon Coeur et son Amour distant...)
Au terminus, un sans-abri me tint la porte pendant que je débarquais mes valises... La frousse me prit, je fis mine de voler vers l’autre entrée, et suis demeurée pantoise de l’entendre s’excuser de m’avoir importunée...
La culpabilité et le remords m’envahirent à la vitesse d’un avion supersonique...
Petit ange Abitibien que je suis!...
Puis débuta une longue nuit à être bercée par le tangage et le roulis de l’autobus, comme l’aurait fait une douce montagne russe... Le tambourinage de la pluie sur les vitres battait la mesure d’une inopinée berceuse pour femme esseulée... Les gouttes d’eau roulaient à la même vitesse que les larmes sur mes joues... Larmes spleenétiques trop longtemps retenues pendant cette fin de semaine allongée... Je les motive par un manque de sommeil ayant engendré une mélancolique lassitude...
Encore une fois...
...Pas très confortable comme couchette ces bancs au tissu rêche et malodorant. Par chance, j’ai pu y loger mes cinq pieds deux pouces sans trop de difficulté, alliant contorsions et « repli sur moi »... La position foetale finit toujours par avoir sa place...
Soubresauts, dodelinements de la tête, nuit entrecoupée par les vifs éclairages ou les arrêts dans les villages... Repos fuyant, se laissant espérer...
Mon escapade prend fin... Quelle joie de voir ma Précieuse Bru fidèle au rendez-vous... Si tôt, mais jamais trop pour elle...
Précieuse, Précieuse Bru...
p.s. Mom, si tu étais toujours avec nous, tu aurais souligné aujourd'hui ton 82 ième anniversaire... Je pense à toi très fort xoxo
Commentaires
Continue de voler face au vent, il t'emportera aussi loin que tu voudras.
À dimanche peut-être......