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Mme Yvette…


… s’acharnait dans sa platebande à couper les racines d’un arbuste pour en multiplier les Vies, quand nos chemins se croisèrent. Pas très grande, svelte et énergique sous une chevelure grisonnante, elle m’apparut aussitôt fort sympathique. Je l’abordai avec un sujet universel et actuel: les sautes d’humeur de la météo printanière. Elle ne fut pas longue à confirmer le retard de l’heure : la floraison des pommiers. 
 
D’un sujet à l’autre, on en arriva à parler du Chemin des Outaouais. V’là-tu-pas qu’elle laissa supposer que mon problème de hanche était peut-être secondaire au fait d’avoir une jambe plus courte que l’autre. Un vague souvenir refit surface…

… C’était il y a plusieurs années. J’étais à St-Sauveur chez ma Bonne Fée. Elle avait offert d’ajuster le bord de mon pantalon. À un moment, je l’entends me dire : « Tu as une jambe plus courte que l’autre. » C’était la première fois qu’on m’en faisait la remarque…

« Peut-être avez-vous raison! » avais-je dit à Mme Yvette. J’écoutai attentivement ses conseils avant de prendre congé. Cet après-midi-là j’avais décidé de pousser un peu plus loin sur le Chemin Principal, direction St-Benoit. Le Temps était bruineux, les montagnes environnantes se perdaient dans une espèce de crachat opacifié. 

Il me semblait avoir longuement marché. Pourtant, ne s’inscrivit qu’un pauvre 8km au compteur. Ne viendrais-je donc jamais à bout d’en faire une vingtaine? Un nuage (pour faire changement) de découragement avait assombri cette fin de journée. 

Samedi ne me laissa pas le Temps de m’apitoyer sur mon sort. Assise au bureau à l’étage, j’avais vue sur le stationnement de l’église. Un va-et-vient attira mon attention. Une vente de garage se déroulait au vieux presbytère. Les gens en ressortaient les bras chargés d’objets hétéroclites ou porteurs de sacs lourds de secrets bien gardés. 

J’ai fait d’une pierre deux coups : d’abord je suis allée encourager le Comité d’aide de la municipalité avant de dévaler la côte pour visiter la Tarterie du verger des musiques, où j’ai bien sûr, rempli mon sac de confiture de fraises, de pain aux pommes et de tarte au sucre à la crème…
 
Après? Je suis allée marcher un petit 10km sac au dos, direction Oka, histoire de constater l’avancement de la floraison des pommiers.

Marche d’horreur avec une crampe au pied qui n’a jamais voulu me lâcher…

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